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France Tourisme Tech : la ministre Delattre cherche de nouvelles start-up à accompagner

Le gouvernement entame la saison 3 du programme France Tourisme Tech. Objectif : aider des start-up françaises à devenir des pépites, dans un contexte de concurrence accrue.

La ministre déléguée chargée du Tourisme Nathalie Delattre a donné aujourd’hui le coup d’envoi de la 3e édition du programme France Tourisme Tech* depuis le TravelTechHub à VivaTech. Bercy souhaite ainsi faire émerger des champions du tourisme, avec l’aide de la Direction générale des entreprises (DGE).

Rester la première destination mondiale en 2030

« J’ai l’ambition que nous puissions rester le pays le plus visité au monde en 2030″, a indiqué en préambule Nathalie Delattre. Et ce, « à travers un tourisme durable, inclusif et innovant. Vous êtes au cœur de cette feuille de route de l’innovation », a-t-elle ajouté à l’attention des nombreuses start-up présentes. Saluant au passage la création d’un village dédié au voyage au sein de VivaTech.

La deuxième édition du programme France Tourisme Tech avait bénéficié à huit jeunes pousses, accompagnées pendant un an : Affluences, Aquatech Innovation, Ask Mona, Fairjungle, Fairlyne, Fullsoon, Les Flâneuses, Naboo, Peek’In, Skaping. La DGE les met en relation avec de grands groupes pour des expérimentations ainsi qu’avec des investisseurs. 

Nathalie Delattre, François Bitouzet, directeur de VivaTech, et Frédéric Vanhoutte, fondateur d’Eventiz © Linda Lainé

Le programme France Tourisme Tech avait été lancé en 2023, sous l’impulsion d’Olivia Grégoire, alors ministre déléguée en charge du Tourisme

Des start-up en mal de financement

« Notre TravelTech a des atouts mais aussi des marges de progression », avait déclaré Olivia Grégoire lors des Trophées de l’innovation 2023 de L’Echo touristique. « Les start-up du tourisme ne représentent aujourd’hui que 3% des start-up françaises, on doit pouvoir faire mieux », avait-elle ajouté. Qui plus est, elles « lèvent 3 fois moins que la moyenne des start-up françaises. »

Aujourd’hui, Nathalie Delattre a enfoncé le clou, avec de nouveaux chiffres : « Nous avons des défis à remporter. Les levées de fonds de la TravelTech ont atteint seulement 148 millions d’euros en 2024, soit 1,7% de l’ensemble des fonds levés par les start-up françaises de la French Tech. » Par conséquent, ce secteur « très mosaïque » doit « mieux communiquer et séduire les investisseurs ». Autre défi : l’adoption de l’intelligence artificielle. Seules 2,5% des TPE/PME et 12% des start-up du tourisme exploiteraient aujourd’hui l’IA.

Si peu de licornes en France

Christophe Strobel, sous-directeur du Tourisme, a abondé : « On s’est aperçu en analysant les données sur les levées de fonds que la TravelTech française connaissait un retard par rapport au start-up en général et surtout par rapport aux concurrents européens que sont l’Allemagne ou le Royaume-Uni. Nous avons, comparativement, très peu de licornes en France, hormis bien sûr Blablacar. »

Christophe Strobel évoque notamment les difficultés de passage des séries A aux séries plus élevées, « et donc d’atteindre la croissance ».

Au salon VivaTech à la Porte de Versailles, différentes start-up exposent sur le TravelTech Hub (Pavillon 1, stand K24), organisé par Eventiz, l’éditeur de L’Echo touristique. Ce village dédié à l’écosystème du voyage réunit ainsi, pendant toute la durée du salon (11 au 14 juin), Apollo PlusAllthewayBee RevenueFullsoonLes Flâneuses, Luniwave, Projo.

Des ponts jetés entre start-up et grands groupes

D’ailleurs, Nathalie Delattre a cité comme exemple la jeune pousse prometteuse Luniwave, qui est implantée dans une dizaine d’hôtels Accor. Cette start-up récompense les écogestes et lance un nouveau programme. Son fondateur Léonard Grynfogel était présent ce matin pendant l’allocution de la ministre, sur le TravelTech Hub. Sébastien Bazin, PDG du groupe hôtelier, également. C’est notamment à travers les ponts jetés entre les nouveaux entrants et les groupes matures que l’industrie se met en capacité d’innover. 

Pour Nathalie Delattre, il est primordial de connecter les jeunes pousses à de grands groupes comme Accor, mais aussi ADP, Vinci, SNCF, Club Med, Evaneos, Travelsoft. La ministre promet de réunir bientôt tout l’écosystème (start-up, grandes entreprises, investisseurs, incubateurs) afin de stimuler une nouvelle dynamique.

*pour postuler en tant que start-up, cliquez ici.

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