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Fracture touristique

«  »Droit au voyage ». Le slogan de Marmara est plus que jamais d’actualité, alors que le Salon mondial du tourisme bat son plein. 100 000 visiteurs sont attendus. Certains en profiteront pour réserver leurs vacances. Mais pour beaucoup, la manifestation ne sera qu’une sympathique balade. Car ne nous y trompons pas. Alors que la moitié des Français gagne moins de 1 500 E par mois, la fracture sociale devient peu à peu une fracture to

Droit au voyage. Le slogan de Marmara est plus que jamais d’actualité, alors que le Salon mondial du tourisme bat son plein. 100 000 visiteurs sont attendus. Certains en profiteront pour réserver leurs vacances. Mais pour beaucoup, la manifestation ne sera qu’une sympathique balade.

Car ne nous y trompons pas. Alors que la moitié des Français gagne moins de 1 500 E par mois, la fracture sociale devient peu à peu une fracture touristique. Les chiffres du baromètre Opodo ne font que le confirmer. D’année en année, le nombre de candidats au voyage s’effrite. Seulement 60 % de nos compatriotes sont partis en séjours marchands l’an dernier, contre 62% un an plus tôt. Pas glorieux pour le pays qui a inventé les congés payés ! La faute à un pouvoir d’achat en berne. Certes, les Français du haut partent plus, alternent séjours à l’île Maurice et week-ends à Venise. Mais pour une frange toujours plus importante de la population, les Antilles sont devenues un rêve inaccessible…

Cette fracture touristique se matérialise dans le positionnement des voyagistes qui, de Jet tours à Vacances Transat (et même Nouvelles Frontières, pourtant l’inventeur des vacances pour tous), s’adaptent à la demande et n’ont plus qu’un mot à la bouche : montée en gamme. Du coup, il convient de louer les quelques TO qui continuent à miser sur le créneau des vacances à petits prix, de Neckermann à Marmara, sans oublier les régionaux Plein Vent ou Starter qui côtoient au plus près la réalité quotidienne des Français. Il est facile de stigmatiser ces entreprises, de dénoncer leurs catalogues pas très glamour, de se moquer de leurs produits populaires. Y compris dans la presse, qui préfère parler du dernier hôtel de charme de Kuoni que du nouveau club Marmara aux Baléares. A tort, car il est tout aussi glorieux (et plus difficile) de démocratiser le voyage que de se concentrer sur les plus riches. Sans oublier que ces TO sont le dernier recours des agences traditionnelles pour éviter que la clientèle à faible pouvoir d’achat ne bascule sur le Net. Les candidats à la présidence, qui devaient faire un détour par le SMT, prendront-ils la réelle mesure de cette fracture touristique ?

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