Ethiopie : la mise au point du Seto
Alors que la situation militaire se tend en Ethiopie, le Seto suit les recommandations du ministère des Affaires étrangères et appelle à la suspension des voyages dans le pays.
Le Quai d’Orsay a appelé mardi les ressortissants français présents en Ethiopie à quitter « sans délai » le pays. L’ambassade de France à Addis-Abeba, qui dit prendre cette décision face à « l’évolution de la situation militaire », précise qu’elle facilitera le départ des ressortissants en réservant des sièges sur des vols commerciaux et, « si nécessaire », ira jusqu’à affréter un vol charter.
Le ministère ajoute également que « les transits à l’aéroport international d’Addis-Abeba (Bole International Airport) sont formellement déconseillés ». Cet appel à la prudence fait suite à la progression des rebelles soutenant le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), une région du nord de l’Ethiopie, alliés avec un autre groupe rebelle oromo, plus actif et mieux implanté dans la région entourant la capitale éthiopienne, Addis-Abeba.
Un coup dur pour une destination émergente
Le Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto) s’aligne sur les recommandations du Quai d’Orsay et préconise donc à ses adhérents ayant des clients sur place d’organiser leur retour anticipé « sans délai » et en coopération avec les compagnies aériennes et l’Ambassade de France. Le syndicat conseille également de « suspendre et de reporter tous les départs jusqu’à nouvel ordre », et même de « proposer impérativement des solutions alternatives [aux clients, NDLR] et de ne pas utiliser la plateforme aéroportuaire d’Addis-Abeba jusqu’à nouvel ordre ».
Un coup dur pour la destination, qui émerge sur le marché français, et pour la compagnie aérienne nationale, Ethiopian Airlines, qui veut faire de sa plateforme aéroportuaire d’Addis Abeba un nouveau hub international pour les voyages à destination de l’Afrique, de l’Asie et du Moyen-Orient.
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