Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

En montagne, les élus furieux après l’annulation d’un projet touristique

Une cinquantaine d’élus de Savoie ont protesté contre l’annulation par la justice d’un plan de développement de leur vallée.

Le développement touristique agite les débats dans les montagnes françaises. Vendredi 30 juin, une cinquantaine d’élus de Savoie ont protesté, devant la sous-préfecture de Saint-Jean-de-Maurienne, contre l’annulation d’un plan cadre de développement de leur vallée et de ses montagnes. Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) approuvé par le Syndicat du Pays de Maurienne (SPM) en février 2020 a été intégralement annulé par le tribunal administratif de Grenoble fin mai, suite aux recours déposés par trois associations. Une première pour un SCoT de montagne selon ses promoteurs.

Notamment motivée par des erreurs d’appréciation et un « impact environnemental et patrimonial mal maîtrisé », cette décision stoppe notamment dix projets d’unités touristiques nouvelles (UTN) pour un total de 22 800 nouveaux lits, des liaisons inter-stations et l’extension de domaines skiables. Ce qui a déclenché la colère des élus de cette vallée proche de la frontière italienne.

« Urbanisation sans fin des stations de ski »

« Nous avons été totalement désarçonnés par ce jugement (…) Nous souhaitons que l’Etat nous aide, nous soutienne pour rebâtir un SCoT évitant des interprétations et des jugements en défaveur du territoire et de ses populations », explique Yves Durbet, maire de La Tour-en-Maurienne et président du SPM. Tourisme, mais aussi plan de transition énergétique, offre commerciale, armature urbaine : le projet devait compenser l’érosion du parc marchand de la vallée d’ici 2030.

« On ne s’attendait pas à l’annulation totale de notre SCoT, ça faisant huit ans qu’on travaillait dessus. On sait que la séparation des pouvoirs existe en France. Mais aujourd’hui on n’a plus d’outil de travail pour notre petite vallée », déplore le maire de Val d’Arc, Hervé Genon.

Dans un communiqué, France Nature environnement, à l’origine du recours, fustige l’attitude des élus. Selon elle,  » ils ont délibérément poussé un document de planification qui n’était que l’addition de projets d’aménagement et d’urbanisation sans fin des stations de ski ». Pour l’association, le rejet du projet préserve « la vallée de l’artificialisation excessive qui dévore les espaces naturels et agricoles à un rythme effréné ». FNE dénonçait notamment les extensions de domaines skiables sur 125 hectares de sites vierges. Désormais, « l’objectif est de doter la Maurienne d’un SCoT solide, car sans ce document d’orientation, notre territoire est livré à lui-même. »

A lire aussi :

Laisser votre commentaire (qui sera publié après modération)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique