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Edreams Odigeo n’abandonne pas le BtoB

 » Plan social, positionnement BtoB et BtoC, nouveau contrat avec Promovacances : Quentin Bacholle, directeur France du groupe, a abordé ces questions lors d'une interview à L'Echo touristique. »

Edreams Odigeo donne-t-il la priorité au BtoC, quitte à délaisser fortement ses partenaires agences offline et online ? Certains concurrents ainsi que des distributeurs l’affirment. Le groupe, lui, s’en défend avec fermeté, par la voix de son directeur France.

"Concernant les marques blanches, le groupe compte sur le marché français plus de 200 partenaires, qui représentent 310 sites utilisant la technologie propriétaire", explique Quentin Bacholle. "Le BtoB est historique avec Go Voyages, et nous ne l’avons pas abandonné". D’ailleurs, le groupe n’est pas peu fier d’annoncer qu’il a récemment signé avec Promovacances.com un contrat de distribution de produits vols en marque blanche, pour trois nouvelles années.

"Il existe de nouveaux entrants comme Misterfly (créé par des anciens de Go Voyages, NDLR), qui créent une nouvelle dynamique", commente le directeur France. Un acteur qui se positionne notamment en concurrent direct de Goagences.com. Frédéric Pilloud, qui l’aurait rejoint, était directeur marketing d’Odigeo, en charge du BtoB. Depuis son départ, "Je m’occupe directement du BtoB, parce que c’est prioritaire, ajoute Quentin Bacholle. Mais il y a besoin d’une personne (à temps plein), pour assurer le remplacement", reconnait-il.

De 400 à 155 salariés en 4 ans

La France reste le principal marché d’Odigeo, malgré la fonte des équipes. L’entreprise finalise son Plan de Sauvegarde de l'Emploi (PSE), qui a porté sur 112 postes, touchant les 3 marques. "Quelques derniers départs restent à venir. A l’issue du PSE, nous disposerons à Paris de 155 salariés, qui travaillent dans le marketing, l’IT, la publicité en ligne, les RH, le BtoB et les finances". Le plan social, annoncé fin 2014, justifie en partie la baisse drastique des effectifs. Lors du rapprochement entre les différentes marques Go Voyages, Opodo, eDreams, en 2011, la société comptait plus de 400 personnes dans l'Hexagone.

Avec la restructuration, le call center parisien et ses 80 positions ont été supprimés. Le service est désormais assuré par différents centres d’appel, situés au Maroc et à Barcelone, là où se situe le siège européen. Au total, 200 agents restent dédiés au marché français.

Même si différents reportages, articles et forums ont épinglé les agences en ligne de l’entreprise ces derniers mois, Quentin Bacholle explique qu’il garantit une très bonne qualité de service, et affiche la volonté de l’améliorer. "Nous nous sommes rapprochés des associations de consommateurs et de la médiation du tourisme".

Etre un supermarché du voyage

"Notre volonté stratégique, c’est d’utiliser le vol comme produit d’entrée de notre supermarché du voyage, comme dans un parcours Ikea, avec le meilleur produit et service". Le géant de la vente en ligne de billets d'avion mise sur l'essor des produits complémentaires tels les hôtels et les forfaits, et – comme ses concurrents – sur le mobile. Environ 19% des ventes ont été réalisées par les applications sur smartphones et tablettes en mars 2015, contre moins de 10% un an plus tôt.

En termes de ventes, le groupe a annoncé un nombre de réservations en léger retrait l’an passé (-1%). Comment s’est comporté le marché français ? "Stable", répond Quentin Bacholle, sans plus de précisions. "Les OTAs (online travel agencies, NDLR) ont perdu des parts de marché, ajoute-t-il. C’est le résultat du changement depuis un an de l’algorithme de Google, qui donne un peu plus la priorité aux compagnies aériennes".

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