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Écran de fumée

Lors de la guerre du Golfe, les puits de pétrole koweïtiens enflammaient le ciel arabique. Les experts annonçaient alors une nuit décennale sur la région, qui n’a finalement duré que quelques mois. Le même rideau noir est tombé sur l’économie mondiale, tiré par d’autres experts, qui – eux aussi – annoncent une crise d’un à dix ans, voire plus. Pourtant, un financier de Natixis, déclarait il y a deux semaines au World Air Transport Forum,

Lors de la guerre du Golfe, les puits de pétrole koweïtiens enflammaient le ciel arabique. Les experts annonçaient alors une nuit décennale sur la région, qui n’a finalement duré que quelques mois. Le même rideau noir est tombé sur l’économie mondiale, tiré par d’autres experts, qui – eux aussi – annoncent une crise d’un à dix ans, voire plus. Pourtant, un financier de Natixis, déclarait il y a deux semaines au World Air Transport Forum, que l’argent ne manquait pas : « Les banques ont juste arrêté de le faire circuler, en attendant un environnement plus sûr pour elles. » Du coup, on se prend à rêver d’une crise financière qui ne dure que le temps de souffler un puits de pétrole. Reste l’économie réelle. Tous les acteurs ont réduit leurs ambitions, voilure, programmes, staff, investissements, avec un empressement moutonnier, servi par l’argument – justifié – de la crise. Mais une fois l’orage boursier passé, ce sont les positions actuelles de ces acteurs qui vont peser sur l’économie. Pire, par un effet amplificateur dévastateur, elles pourraient affecter plus durement encore ceux qui n’ont pas les moyens financiers de tenir le siège. Comme les agences de voyages, par exemple. Les majors du secteur ont, eux, toujours suffisamment de ressources pour faire le dos rond, voire profiter de la crise. Lufthansa, qui a pourtant émis des réserves sur ses résultats, vient ainsi de croquer Austrian. Air France, qui a subi deux alertes sur profit cette année se tient prête à reprendre Alitalia. Fram, sous la menace d’une vente mais doté de fonds propres confortables, a racheté Plein Vent. Thomas Cook, dont la maison mère est à la limite du KO financier, a su convaincre certaines agences de rejoindre son réseau, séduites par les sécurités de paiement et les garanties de pérennité. Les TO ne s’y trompent pas. Ce qui les intéresse, c’est d’abord le volume d’affaires, la capacité de chacun à faire avancer le bateau. Même dans une ambiance de Vendée Globe.

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