Dossier de l’été : la croisière au chevet de ses marges
Volumes en hausse, mais rentabilité en forte baisse : l'année 2012, si chahutée pour le secteur de la croisière en Europe, a éprouvé bon nombre de compagnies. Depuis l'automne dernier, la priorité est au rétablissement des marges.
Les compagnies de croisières ont vu 2012 s’achever sans regret. Capacités accrues d’un côté, naufrage du Concordia et aggravation de la crise économique de l’autre : le déséquilibre entre l'offre et la demande a conduit à une grande braderie des prix sur les marchés européens. Et à la nette dégradation de la rentabilité.
Même si le marché français est resté l’un des plus dynamiques d’Europe (en croissance de 9%, en nombre de passagers), certains acteurs n’ont pas pu encaisser le choc. Après le "redimensionnement" de son bureau français, dès octobre 2012, la compagnie américaine Royal Caribbean a décidé qu'elle n'embarquerait pas de passagers dans les ports français en 2014, mais y maintiendrait ses escales. Quant à l’agent général Echos du Large, il a dû mettre la clé sous la porte en juin dernier, plombé par les pertes.
Dans ce contexte, la préservation des marges est érigée en priorité absolue depuis l’automne dernier. Réduction des capacités en Europe chez les compagnies américaines, prudence dans les commandes de nouveaux navires, nouvelles segmentations de l’offre et des tarifs… : tout l'art consiste à réhausser les paniers moyens, sans pour autant brider la croissance.
