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David Lisnard, Cannes : “Nous ne pouvons plus subir cet excès de paquebots et embarcations commerciales”

Le maire de Cannes réclame d’avoir son mot à dire sur la circulation des navires et des structures de tourisme en face de son territoire.

Les maires des communes littorales devraient pouvoir réguler le trafic maritime en face de leur territoire, a réclamé jeudi David Lisnard, maire LR de Cannes et président de l’influente Association des maires de France (AMF).

Ces eaux relèvent de la compétence de l’Etat, mais le maire de Cannes réclame depuis une dizaine d’années d’avoir son mot à dire sur la circulation des navires et structures de tourisme.

Il vise en premier lieu les bateaux de croisière qui viennent boucher la vue l’été, mais aussi les plateformes de loisirs qui « créent une concurrence déloyale » par rapport aux plagistes et restaurants soumis aux taxes et aux règles de la commune.

Le projet de plage flottante Canua Island, qui devait voir le jour en 2023 au large de Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes), commune limitrophe de Cannes, suscite ainsi la polémique. Interdit l’an dernier, le projet présidé par Jean-Bernard Falco a finalement obtenu gain de cause à l’automne devant la justice et ses promoteurs se préparent à lancer leur trimaran géant avec piscine, restaurant et transats pour la saison d’été.

Depuis 2019, David Lisnard a imposé aux opérateurs de croisière une charte dans laquelle ils s’engagent à limiter la teneur en soufre de leur carburant à 0,1% pour pouvoir débarquer leurs passagers à Cannes et obtenu de la préfecture un arrêté régulant le mouillage des bateaux de 24 mètres et plus pour protéger les herbiers de posidonie. 

« Il faut que le droit français évolue »

« Mais nous devons aller plus loin pour protéger notre baie et nous ne pouvons plus subir cet excès de paquebots et embarcations commerciales. Il faut pour cela que le droit français évolue », a-t-il insisté.

L’hostilité grandit face à l’industrie des croisières, source de revenus importants pour les villes escales mais jugée nuisible à la santé des riverains et à l’environnement.

Ces dernières années, Venise ou Amsterdam ont interdit leur centre-ville aux géants des mers. En mars, une quinzaine de collectifs européens se sont réunis à Marseille pour réclamer une réduction radicale des croisières.

Et AtmoSud, l’observatoire régional de la qualité de l’air, a annoncé mercredi que si la pollution atmosphérique connaissait depuis dix ans une tendance à la baisse en Provence-Alpes-Côte d’Azur, les émissions de dioxyde d’azote dues au transport maritime avaient augmenté depuis 2019.

Selon le premier bilan de l’Etat présenté en février, 1700 escales de bateaux de croisière ont été enregistrées en 2023 dans les ports méditerranéens français, dont 622 à Marseille, 196 à Ajaccio et 160 à Cannes.

2 commentaires
  1. Anonyme dit

    Tout à fait d’accord avec M. le Maire ! A quand une pétition pour obliger les élus nationaux à c=se saisir de ce sujet?

  2. Bruni dit

    Enfin une réaction a ces paquebots qui viennent polluer l’air de la baie de Cannes. Le vent maritimes viens régulièrement du sud et sud est et nous voyons les fumés de ces paquebots s’orienter vers la ville de Cannes. Nous n’avons rien contre ces paquebots qui nous amènent une clientèle de touristes intéressante, mais souvent plus de la moitié de passagers qui débarquent partent en excursion en bus vers Nice ou Monaco !
    Bus qui polluent également les routes de Cannes et des Alpes Maritimes alors que la gare est a 10 minutes a pied du port de Cannes !! Que ces paquebots s’équipent de panneaux solaires afin de produire de l’électricité durant leur escale et qu’ils arrêtent leur moteurs polluants !!!

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