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Crise au Liban : Iata réclame ses 175,5 millions de dollars « bloqués »

L’Association du transport aérien international (IATA) exhorte les gouvernements à respecter les accords internationaux et les obligations des traités pour permettre aux compagnies aériennes de rapatrier près d’un milliard de dollars de fonds bloqués provenant de la vente de billets. Le Liban est particulière visé.

« Les gouvernements empêchent le rapatriement de près d’un milliard de dollars de revenus des compagnies aériennes. Cela contrevient aux conventions internationales. Et pourrait ralentir la reprise des voyages et du tourisme sur les marchés touchés alors que l’industrie du transport aérien a du mal à se remettre de la crise du Covid-19 » a indiqué le 19 août l’Association internationale du transport aérien (IATA) sur son site.

Selon L’Orient-Le Jour, l’Association internationale du transport aérien (IATA) a, la semaine dernière, a ainsi rappelé au Liban qu’il lui devait pas moins de 175,5 millions de dollars. Cela correspond à des fonds « bloqués » que l’organisation aérienne ne parvient pas à rapatrier. Pour le quotidien libanais, il s’agit principalement de montants en dollars bancaires – « dont la disponibilité est illégalement restreinte par les banques libanaises depuis l’automne 2019 » – reversés à l’IATA par les voyagistes libanais pendant la crise et avant l’accord conclu début juin consistant à facturer et encaisser en devises fraîches tous les paiements liés à des achats de billets.

Les voyagistes du Liban ont évité le pire

D’après Jean Abboud, le président de l’Association des agences de voyages et de tourisme au Liban (Attal), les professionnels du tourisme libanais ont évité « le pire avec cet accord et le récent rappel de l’IATA concernant l’ardoise à solder ne menace pas l’activité des voyagistes ». Toujours selon lui, les voyagistes ont transféré 25 millions de dollars à l’IATA depuis début juin, un montant lié à la vente de billets sur cette période et qui est bien inférieur au roulement de « 70 millions de dollars par mois » que la filière connaissait avant la crise.

En temps normal IATA  redistribue l’argent généré par la vente des billets à ses membres au prorata de leur activité au Liban. Mais selon L’Orient-Le Jour, ce mécanisme qui passe par l’établissement Citibank et par les comptes des compagnies aériennes ouverts au Liban, n’a pas été épargné par les restrictions bancaires dues à la crise libanaise.

« Dès mars 2020, le Liban risquait même de se retrouver sur la liste noire de l’organisation. Et ce en raison des problèmes liés au transfert de ses fonds à l’étranger. Après plus d’un an de battement et de solutions provisoires, l’IATA, l’Attal et les compagnies aériennes opérant au Liban ont finalement décidé que la meilleure solution restait de facturer et d’encaisser en devises fraîches les billets d’avion vendus par les voyagistes libanais » poursuit le quotidien libanais.

Iata affiche les mauvais payeurs

Les 175,5 millions de dollars réclamés par l’IATA encore bloqués à la Citibank ont fait entrer le Liban dans une liste comptant près d’une vingtaine de mauvais payeurs, selon le communiqué publié le 19 août par l’IATA. L’association aérienne souligne que les ardoises du Liban, du Bangladesh (146,1 millions de dollars), du Nigeria (143,8 millions) et du Zimbabwe (142,7 millions) totalisent plus de 60 % du total des montants réclamés.

« Nous encourageons les gouvernements à travailler avec l’industrie pour résoudre les problèmes qui empêchent les compagnies aériennes de rapatrier des fonds. Cela permettra à l’aviation de fournir la connectivité nécessaire pour maintenir les emplois et dynamiser les économies alors qu’elles se remettent de Covid-19 », a déclaré Willie Walsh, le nouveau président de Iata.

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