Corsair : les Antillais ont le droit à autre chose que des produits aux rabais

Le PDG de Corsair International, Pascal de Izaguirre, minimise l’arrivée d’XL Airways sur les Antilles françaises. "Cela ne nous fait pas dévier d'un iota de notre vision", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Orly.

Interrogé sur l'impact de l'arrivée de ce nouveau concurent, Pascal de Izaguirre a affirmé que le nombre de vols low cost proposés en tarif d’appel (399 euros pour XL Airways) était généralement peu nombreux, et que les suppléments, bagages ou autres, faisaient rapidement grimper la facture. Il a toutefois promis de "matcher" les prix, sans pour autant renoncer à la qualité du produit. "Les Antillais ont le droit à autre chose que des produits aux rabais", a-t-il déclaré.

Premier Airbus A330-200 reconfiguré et modernisé

Corsair présentait, hier, son premier Airbus A330-200 reconfiguré et modernisé, avec de nouveaux sièges et un programme de divertissements sur des écrans tactiles de type tablettes numériques. Le nombre de sièges est passé de 323 à 304, et la zone Premium a été agrandie de 12 places (26 au total). A la fin du renouvellement, mi-2013, la flotte de la compagnie sera constituée de deux A330-300 neufs et de cinq avions reconfigurés (2 A330-200 et 3 B747-400) pour un investissement de 36 millions d'euros.

Une année 2012-2013 "extrêmement difficile"

Pascal de Izaguirre, qui maintient son objectif de retour à l’équilibre de la compagnie pour la fin de l’exercice 2013-2014, a toutefois prévu une année 2012-2013 "extrêmement difficile". "Mais on peut compter sur un actionnaire solide", a-t-il expliqué. Corsair, en cours de recapitalisation par la maison mère TUI Travel Plc, a déjà touché 210 millions d’euros. 90 millions doivent encore être versés, notamment pour couvrir les pertes jusqu’à fin 2013-2014. En avril 2012, un document interne révélait une dégradation de la situation financière de la compagnie Corsair