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Commerce illégal : les hôteliers écrivent à Manuel Valls

Dans un courrier adressé hier au Premier ministre, l’Umih demande à Manuel Valls de faire respecter la loi existante et de renforcer les dispositifs pour stopper les abus mais aussi mettre un terme aux activités jugées illégales.

L’Umih tire la sonnette d’alarme. Après avoir mené des actions coups de poing et mobilisé la profession autour de la problématique du paracommercialisme, le syndicat a souligné, hier, dans un courrier adressé à Manuel Valls, l’urgence de la situation.

"En 2014, pour la première fois depuis très longtemps, il n’y a pas eu de création d’emploi et les cessations d’activités augmentent. La dynamique est stoppée", écrivent le président et le vice-président de l’Umih.

Des TPE et PME fragilisées

Selon eux, ce qui se passe en France, et ailleurs dans le monde, soit l'explosion de la concurrence déloyale liée à la multiplication de toutes les formes de commerces illégaux, à laquelle s’ajoutent, pour les entreprises du secteur, une excessive régulation et une tyrannie administrative, est en train d’anéantir les TPE, les PME, les artisans et les commerçants.

Une série de mesures  préconisées

C’est pourquoi Roland Héguy et Hervé Becam, disent "stop" au nom des professionnels qu’ils représentent "aux  activités professionnelles illégales qui abusent du flou juridique et de l’absence de contrôle" et dressent une série de mesures à déployer pour stopper les abus et mettre un terme aux activités illégales.

Parmi elles, ils demandent l’interdiction pure et simple de la location de meublés à la nuitée (résidence principale ou secondaire) et la fixation d’une durée minimale de location de 7 jours, comme c’est le cas dans des destinations touristiques telles que New York, Barcelone, Berlin et des quartiers de Londres ; l’immatriculation auprès du Registre du commerce et des sociétés pour tout exercice de commerce ; l’enregistrement à la mairie de tout hébergement commercial sachant que les catégories juridiques "chambre d’hôtes" ou "meublés de tourisme" existent ; le classement obligatoire pour tout type d’hébergement ; la collecte de la TVA dès le 1er euro de chiffre d’affaires ; l’encadrement des plates-formes de commerce en ligne qui captent une valeur "échappant à la fiscalité française"…

Une année 2014 en retrait

Le bilan annuel publié hier par le cabinet Deloitte/In Extenso confirme la mauvaise passe que traverse le secteur de l’hôtellerie.

Ainsi, l'hôtellerie d'entrée de gamme a poursuivi la baisse du chiffre d'affaires engagée les années passées, avec un revenu par chambre disponible (RevPar) en recul de 2% en économique, et de 3,5% en super-économique par rapport à 2013.

Les autres segments ont poursuivi leur phase de stabilisation déjà engagée en 2013.

"Les clientèles d'affaires ont continué de réduire leurs déplacements et à serrer les budgets hôtels, le tout, dans un contexte de concurrence exacerbée avec des modes d'hébergement alternatif", souligne l’étude.

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