Club de vacances : FTI prêt à sauter le pas
La filiale française du quatrième plus grand voyagiste européen nourrit des ambitions toujours plus grandes, et réfléchit sérieusement à ouvrir ses propres clubs.
"Notre objectif pour la France est clair : nous voulons enregistrer une croissance de 30 à 40% de notre chiffre d’affaires", lance Dietmar Gunz, le fondateur de FTI, au siège ultra-moderne du voyagiste allemand, à Munich. "C’est un objectif ambitieux, c’est vrai, mais notre potentiel de développement en France est énorme", renchérit Axel Mazerolles, le directeur général de FTI Voyages, la filiale française de FTI installée à Mulhouse.
En 2016, FTI Voyages a enregistré un chiffre d’affaires de 90 millions d’euros, en croissance de 16% par rapport à l’exercice précédent, grâce notamment à de belles performances au départ de Nantes, Lyon, Paris et Bâle-Mulhouse. "L’expansion de notre outil dédié aux agents de voyages a vraiment porté notre activité, estime Axel Mazerolles. Le package dynamique, au-delà de l’accès aux offres aériennes les plus pointues, référence aussi tous les produits de FTI, soit au moins 5000 hôtels. C’est l’une des offres les plus riches du marché".
Des clubs dès l’été 2018 ?
Mais le TO voit bien plus loin. L’équipe de FTI Voyages planche sérieusement sur une gamme de produits bien connue du marché français : les clubs. "Ce n’est pas impossible que nous ouvrions un ou plusieurs clubs à destination du marché hexagonal dès l’été 2018", annonce Dietmar Gunz. "Nous ne ferons des clubs que si nous proposons des produits différenciants", prévient Ralph Schiller, PDG de FTI Voyages.
"On ne prendra pas 10 chambres dans un hôtel qu’on vendra en tant que club aux clients français", poursuit Axel Mazerolles. "Nos clubs s’inscriraient dans la logique de FTI : nous ne cherchons pas le meilleur prix, mais le meilleur rapport qualité/prix", explique Ralph Schiller. Le ou les premiers clubs siglés FTI Voyages pourraient ouvrir leurs portes dès l’été 2018. Et ce, sur la Mer Rouge, en Egypte, en Espagne, aux Canaries, aux Baléares, en Grèce, qui sont les destinations les plus vendues par le voyagiste, ou même en Tunisie.
Priorité à la distribution
Peut-on imaginer les clubs – et les 550 autres produits mis à disposition du marché français pour 2018 – vendus en téléshopping via Sonnenklar.TV, la chaîne de télévision portée par FTI en Allemagne ? "L’idée d’une plate-forme B2C pourrait germer, mais pas sur ce format !", sourit Axel Mazerolles, en faisant plutôt allusion à un site Internet. "Mais notre priorité restera toujours les agents de voyages : je m’y engage. Nous sommes un TO B2B à 100%", continue l’ancien de Pierre & Vacances/Center Parcs, Travelzoo ou encore Travelprice.
Multipliant les éductours (Maroc, Egypte, République Dominicaine, …) pour accroître la notoriété de la marque chez les agents de voyages français, le TO organise aussi des challenges de vente avec voiture à gagner, créant un buzz dans le petit monde du tourisme. "Ils doivent connaître nos produits, qui font référence, et toutes nos offres : la gratuité du premier enfant dans la plupart de nos établissements (et d’importantes réductions sur le deuxième), y compris pendant les vacances scolaires, et cumulable avec nos autres promotions, comme les early-bookings permettant d’économiser jusqu’à 50%", conclut Axel Mazerolles.
En 2017, FTI Voyages aura fait voyager 115 000 Français. Le groupe allemand, qui fédère une cinquantaine de marques représentant tous les métiers du tourisme, annonce un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros, en croissance de 16%.
