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Bilan hôtelier 2015 : le haut de gamme a le mieux résisté

L'hôtellerie française a réalisé des performances contrastées en 2015 avec une prime au segment haut de gamme, selon la 18ème édition des tendances annuelles de l'hôtellerie, publiée par les cabinets spécialisés In Extenso et Deloitte.

Impactée par les attentats de janvier et novembre à Paris et de plus en plus concurrencée par l'économie collaborative avec le développement de la location entre particuliers type Airbnb, l'hôtellerie française reste fragile, selon l'étude In Extenso Deloitte.

Paris plus impacté que la province

"En 2015, certains niveaux de gamme sortent  leur épingle du jeu, notamment dans les catégories supérieures ; mais des tensions persistent dans les autres gammes. Les événements tragiques de l’année 2015, avec leur impact en particulier sur la capitale, soulignent que le secteur peut être brusquement et fortement affecté par des événements externes" précise-t-elle en préambule.

Sur l’ensemble du territoire, les catégories "grand luxe" et "milieu de gamme" ont enregistré des performances identiques à l’année 2014, alors que le marché "haut de gamme" a "le mieux performé", avec un revenu moyen par chambre disponible (RevPAR) en progression de +1,7%.

En revanche, l’hôtellerie super-économique, qui n’avait pas reporté sur ses tarifs la hausse de TVA subie en 2014, a augmenté ses prix en 2015. Parallèlement, sa fréquentation a enregistré un recul avec un RevPAR est en retrait de 1%.

Les performances en régions sont restées "globalement positives, voire très positives", notamment en Côte d’Azur (+14,5% pour le RevPAR par rapport à 2014). A l’inverse, Paris et, dans une moindre mesure, l’Ile-de-France ont enregistré "un recul très net. Ainsi, sur les seuls mois de novembre et décembre, le RevPAR a baissé à Paris de 13,4 %, se situant à 126€HT toutes catégories confondues en 2015, contre 145€en 2014.

Vers un retour à la croissance

L’hôtellerie "milieu de gamme" parisienne termine l’année sur un recul de 5,5% de son RevPAR. Dans une moindre mesure, l’hôtellerie économique est également touchée avec un recul du RevPAR de 3,1% .

"La période estivale, avec une forte fréquentation des clientèles touristiques, a été plutôt positive pour les catégories supérieures, mais plus difficile pour les catégories milieu de gamme et économique", détaille l'étude.

L’exercice 2016 "dépendra en partie des résultats obtenus dans la lutte contre le terrorisme, mais Paris pourra s’appuyer sur son statut de destination touristique mondiale de premier ordre et sur des grands événements, dont l’Euro 2016",  selon In Extenso Deloitte.

L’hôtellerie devrait par ailleurs bénéficier d’un contexte favorable avec notamment un prix du pétrole bas. Au global, le RevPAR pourrait connaître une progression entre 1,1% et 2,1%.

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