Berlin, une alchimie réussie

Berlin est tout à la fois fascinante et déroutante. Née du rapprochement de plusieurs villages, elle ne propose pas un mais plusieurs centres. Et la ville est vaste comme huit fois Paris, pour trois fois moins d’habitants. Du coup, ses rues semblent étrangement calmes, ce qui désoriente les Latins que nous sommes.

Déroutante aussi de par son histoire. Partiellement détruite pendant la guerre, elle a ensuite été coupée pendant 28 ans par le Mur. Les Berlinois ont toutefois su en tirer parti, et la nouvelle capitale s’est trouvé un autre statut : celui de la ville la plus créative d’Europe. Les architectes les plus célèbres (de Norman Foster à Jean Nouvel) s’y sont donné rendez-vous, pour faire pousser sur ses friches des bâtiments toujours plus audacieux. Bref, Berlin a su éviter le piège dans lequel tant d’autres capitales européennes sont tombées, devenues peu à peu des cités figées, sans renier pour autant son passé. Comme l’attestent les travaux visant à redonner sa splendeur à l’Ile des musées ou la réhabilitation réussie des monuments. Une énergie qui attire désormais créateurs de modes ou designers de toute l’Europe.

Les Français tardent cependant à se laisser séduire. Comme s’ils redoutaient de découvrir encore un Berlin décrépi ou une forêt de grues. Pourtant les immeubles néo-classiques ont retrouvé leur éclat et les travaux d’Hercule qui ont suivi la réunification sont achevés. Berlin se vend moins bien que les autres capitales, même si l’on sent un frémissement, confirme Michel-Yves Labbé, PDG de Directours/Boomerang. Du coup, les TO se contentent d’une production basique, quand ils n’abandonnent pas la programmation de la ville, à l’image de Jet tours. C’est d’autant plus dommage que, redevenue capitale de l’Allemagne, Berlin a construit de nombreux hôtels et qu’elle est désormais reliée à l’Europe par des transporteurs low cost, rendant les prix très abordables. Alors pourquoi ne pas en profiter…

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