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Asia : « On a la tête dans le guidon, mais il y aura un effet de rebond fort »

Si le tour-opérateur spécialiste de l’Asie subit de plein fouet la crise liée à la pandémie, il avait démarré l’exercice avec une belle avance.

Guillaume Linton, président d’Asia, reste raisonnablement serein. Après un chiffre d’affaires annuel proche de 70M€ à l’issue de l’exercice se terminant le 31 octobre 2019 (-6% en glissement annuel), le voyagiste avait démarré le nouvel exercice dans de bonnes conditions : suite à la défaillance de Thomas Cook, « on avait repris des parts de marché, notamment sur Jet tours et ses circuits, explique-t-il. Nous étions en progression de +16,5% au global, sur l’ensemble des prises de commandes à fin décembre 2019, pour les départs allant jusqu’à fin de l’année 2020. » Une confortable avance, donc, totalement avalée par la crise actuelle « sans précédent pour l’industrie du tourisme », qu’il ressent depuis sept semaines. « Les réservations sont en retrait de 50% sur le mois de mars, en prises de commandes. Le marché s’est contracté, mais ne s’est pas figé. Sur l’exercice en cours, nous sommes à -1% en cumul de chiffre d’affaires facturé au 10 mars 2020. Après avoir subi quasiment deux mois de crise, nous avons effectivement perdu 18 points. » Le marché est « résilient ».

« La trésorerie permettra de tenir, on peut traverser la crise pendant quelques mois », ajoute Guillaume Linton, soulignant au passage la solidité financière du TO, suite à sa recapitalisation. Evoquant le ‘scénario du pire’, le président ajoute avec prudence : « Il ne faudrait pas que la crise dure un an ».

Préparer la reprise

« Au travers de cette crise, comme dans celle consécutive à la faillite de Thomas Cook, les voyageurs français réalisent que voyager comporte des risques », ajoute Guillaume Linton. Dans ce contexte de risques multiples, il faut savoir faire la démonstration que voyagistes et agences ont un savoir-faire dans la gestion de crise, ajoute-t-il. « On a la tête dans le guidon, mais il y aura un effet de rebond fort », en faveur des pros qui auront accompagné des voyageurs en galère. D’ailleurs, des clients désemparés, qui ont réservé en direct, vont parfois dans des agences de voyages Asia, qui génèrent un tiers des ventes globales, pour demander de l’aide. « Nous sommes les urgentistes du voyage. »

« L’erreur magistrale de certains opérateurs aujourd’hui, c’est de se focaliser uniquement sur la crise. Il faut se préparer à la reprise. » Pour pour le TO spécialiste, cette reprise passera notamment par l’Australie, sur laquelle le niveau de réservations est revenue à la normale. L’impact des incendies en décembre 2019 et tout début 2020 s’est totalement estompé. Une brochure de 120 pages dédiée à la destination vient de sortir, valable deux ans. Asia, qui loue ses bonnes relations avec la distribution, les compagnies aériennes, les réceptifs et les hôteliers, a enregistré environ 1000 clients sur l’Australie l’an passé.

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