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Après 3000 numéros, L’Écho touristique invente le mag 2.0

Les journalistes d’un jour recrutés sur le site lechotouristique.com ont été invités le temps d’une journée à prendre possession du magazine et de développer leurs sujets. Quand le web 2.0 rencontre les pages d’un monument historique de la presse pro, c’est l’innovation qui est au rendez-vous.

On a beau avoir 77 ans d’existence, on peut toujours vivre une première dans sa vie. Cette semaine, l’Écho touristique a célébré sa 3000e publication, un record dans la presse touristique professionnelle, en compagnie de quelques-uns de ses lecteurs, invités à participer à ce numéro historique. Le magazine avait fait le pari il y a quelques semaines de confier les clés de ses rubriques à des internautes candidats à l’opération Journaliste d’un jour lancée il y a trois semaines sur notre site lechotouristique.com. Pari gagné ! Plusieurs dizaines de volontaires ont envoyé leurs propositions par mail avec des sujets pour la grande majorité très pertinents et difficiles à départager, mais aussi parfois très originaux comme ce cri du coeur pour stopper les massacres de requins sur les côtes touchées par les attaques de squales sur les touristes. L’Écho touristique a finalement retenu une douzaine de candidatures, venant de toute la France. Le 13 octobre, les journalistes d’un jour ont été invités à venir dans nos locaux prendre possession de la rédaction pour enquêter sur leurs sujets. Après avoir présenté leurs projets à 10 heures en conférence de rédaction, ils se sont de suite confrontés à la réalité du terrain, en douceur toutefois puisqu’ils seront cornaqués toute la journée par l’équipe de journalistes professionnels de l’Écho touristique : « C’est très instructif car je pensais avoir fait le gros du travail en ayant fixé mes idées et en me renseignant de mon côté », explique Faouzi Sebbane, agent de voyages à Bordeaux et très remonté contre la loi Novelli et ses conséquences : « j’ai réalisé après enquête avec la journaliste que certains faits n’étaient pas liés entre eux comme je le croyais ».

Les trois représentantes de la classe de BTS du Lycée Sacré-Coeur de Nantes ont également eu un vrai baptême du feu. Elles s’étaient pourtant bien préparées. Leurs camarades et elles avaient bûché toute la semaine sur les conditions, parfois difficiles, d’intégration des jeunes diplômés dans le monde professionnel. Fiche, portraits, plan, tout était prêt et même le lever au petit matin n’avait pas entamé leur détermination. Mais au fil de la journée, l’enquête calait sur le contenu des témoignages recueillis qui ne correspondait plus au sujet. « C’est un peu la panique pour l’équipe restée à Nantes, car rien ne correspond à ce qui a été fait », constate rapidement leur professeur principale Véronique Coutant. Le téléphone va crépiter toute la journée pour rectifier le tir. Solène se bat avec l’annuaire du Tourisme pour accumuler de nouveaux témoignages, Sabrina s’échine sur l’ordinateur pour mettre en ordre les données et Véronique Coutant multiplie les coups de fils. À la fin de la journée, tout le monde a retrouvé le moral et se sent prêt à tout reprendre. Elles travailleront encore dans le train du retour et certainement les jours d’après. « Nous y arriverons », jure la professeur principal. Tout doit être livré avant lundi soir. « Je comprends maintenant pourquoi les journalistes sont toujours pressés de nous avoir en ligne », sourit Rémy Vénitien, chef de produit chez Vacances Transat : « il y a beaucoup de recoupements à faire avant de publier une information et ça prend beaucoup de temps », poursuit-il. Lui préfère travailler seul, avec son ordinateur et son téléphone. Mais d’autres apprécient de travailler en groupe et confronter leurs idées. « Moi je pense qu’on peut très bien gagner sa vie en étant agent de voyages et faire de très bonnes marges car il y a des clients qui sont prêts à payer pour un vrai service », s’exclame Ghislaine Homon, agent de voyages à Maison-Alfort (94). « Et bien vous avez de la chance, car chez moi à Langon (33), mes clients arrivent avec des propositions de prix piquées sur Internet en me demandant si je peux faire mieux », répond Laurent Charron, autre agent de voyages. « C’est certainement un phénomène de province » glisse Ghislaine. « Et alors !? Nous avons le téléphone et Internet, vous savez », se vexe Faouzi Sebbane. On se dit que ceux-là ne travailleront jamais ensemble. À la fin de la journée, ils ont non seulement fait une belle équipe, mais ont fini leur travail les premiers, en ayant joint tous leurs interlocuteurs, y compris le président du Snav, Georges Colson : « Même en étant Ambassade Fram, je ne lui ai jamais parlé autant qu’aujourd’hui », s’épate Laurent Charron.

Nous aussi, ils nous épatent. Après un déjeuner rapide pris en commun dans l’espace-détente vers 13 heures, tout le monde s’est remis au travail supermotivés. L’équipe de hôteliers version nouvelle techno’ passe au crible les professionnels pour connaître leurs stratégie web vis-à-vis des grands sites de réservations, les journalistes d’un jour sensibles au développement durable et à la prospective sont plongés dans leurs dossiers et leurs recherches sur le web, pendant que d’autres, directement sur le terrain, nous font remonter leurs infos. Ainsi, à 15 heures, Stéphane Bouleau associé de la société Marina VIP transport, est-il en réunion, au secret quelque part au ministère des Finances pour préparer le transport du G20 des Ministres des Finances. À la même heure, les salles de réunion et de rédaction, mais aussi les petits espaces de communication disposés autour des bureaux de l’Écho touristique sont tous colonisés par les équipes de l’Écho touristique et s’affairent comme dans une fourmilière. Vers 18 heures, il ne reste plus qu’un fond de café dans le Thermo, les biscuits ont subrepticement disparu, les vestes sont tombées et les tutoiements sont de rigueur. Les sourires aussi. Une nouvelle façon de communiquer est ce jour-là descendue d’Internet pour investir les pages, bien réelles, d’un monument historique de la presse professionnelle, reboosté à l’essence des réseaux sociaux et prêt à repartir pour 3000 numéros supplémentaires, avec dans son bagage, le nouveau concept du mag 2.0.

Baptême du feu pour nos journalistes d’un jour

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