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Alitalia tranche dans le vif pour assurer sa survie

La direction envisage de supprimer 5 000 postes et de scinder la compagnie en deux.

Désormais, les salariés d’Alitalia savent à quoi s’en tenir. La direction a présenté le 6 septembre aux syndi-cats un plan de restructuration sans appel. 5 000 suppressions de poste sont prévues, sur 22 000 salariés. Second axe du plan : la séparation de la compagnie en deux entités, Alitalia Fly pour les activités aériennes et Alitalia Service pour les services au sol. La direction espère faire des économies de 830 ME d’ici 2006, et plus de 1 milliard d’E jusqu’en 2008.

La balle est dans le camp des syndicats qui ont jusqu’au 15 septembre pour donner leur accord. A défaut, un dépôt de bilan est envisageable. Un oui permettrait à Alitalia d’obtenir une garantie d’Etat, indispensable pour décrocher un prêt relais de 400 ME et se remettre à flots. Il y a urgence. La compagnie italienne est plombée par une dette de près de 1,7 milliard d’E, et prévoit une perte de 510 ME en 2004, comparable à celle de l’an dernier. En Italie, sa part de marché a fondu, de 65 % en 2001 à 45 % depuis le début de l’année.

Le Snav reste confiant

Pour les liaisons entre la France et l’Italie, elle se raccroche au partage de codes avec Air France, qui assure 61 vols quotidiens, contre 26 pour Alitalia. Au Snav, on reste confiant, précisant que les paiements des agences au BSP n’ont pas été bloqués. En tout état de cause, la perspective d’un rapprochement entre Alitalia et Air France-KLM semble bien loin.

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