Ali Miaoui, général en campagne
Le nouveau directeur général de Tunisair prépare sa compagnie à la révolution du ciel ouvert tunisien en 2011.
Tunisair se prépare à une révolution sur l’axe franco-tunisien et c’est Ali Miaoui qui a été choisi pour la conduire en France. Ce diplômé d’une école de commerce parisienne et titulaire d’un MBA en gestion du transport aérien de l’université Concordia de Montréal a pris la direction générale de Tunisair France depuis quelques jours pour « permettre à la compagnie de gagner la bataille du low cost qui s’annonce avec l’ouverture, en novembre, prochain du ciel tunisien ».
DANS LA BATAILLE DU LOW COST
« Le marché français représente 40 % de notre activité et il ne fait pas de doute qu’il intéresse des transporteurs comme Ryanair ou easyJet. » Observateur depuis son poste de DG Allemagne entre 2002 et 2007, le voilà devenu général dans une bataille à laquelle il se prépare ainsi que Tunisair « depuis trois ans » : « Je suis venu compléter le travail sur place et mettre notre stratégie en oeuvre. » Ainsi a-t-il l’ambition de rajouter 24 liaisons aux 106 existantes au départ de huit villes françaises (Paris, Bordeaux, Nantes, Lyon, Toulouse, Marseille, Nice, Strasbourg) : « Nous occuperons le marché de manière à ce que nos concurrents prennent beaucoup de risques pour s’y lancer », glisse cet amateur de course hippique d’endurance. Du souffle, il en faudra à Ali Miaoui pour gagner la bagarre du ciel ouvert. Avec la hausse de capacité, le DG doit jouer sur les prix et n’hésitera pas à aligner sa politique tarifaire sur celle des low cost : « Nous jouerons sur le prix d’appel avec des baisses de tarifs de 20 E HT à 79 E HT depuis Paris et à 49 E HT depuis Marseille ou Nice entre janvier et mai 2011 », prévoit-il. À la veille de sa campagne, sûr qu’il n’aura pas le temps de faire des courses d’endurance ou du tennis, mais il prendra toujours le temps pour ses deux enfants.