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Air France : le sol est rassuré, l’intersyndicale gronde

Trois syndicats ont signé un accord écartant tout départ contraint chez les personnels au sol jusqu’à l’été 2018, tandis que l’intersyndicale rejette le nouveau plan présenté par la direction à la mi-janvier. Si la direction ne réagit pas à ses demandes, elle promet une série d'actions.

Le climat social est pour le moins variable chez Air France. En l’espace d’une journée, le 26 janvier, trois syndicats (CFDT, CFE-CGC, UNSA) ont annoncé la signature d’un accord avec la direction sur la gestion de l’emploi des personnels au sol, tandis qu’une large intersyndicale dénonçait dans le même temps le nouveau plan de la direction, menaçant de mener de nouvelles actions.

L'intersyndicale fustige un "plan de décroissance dissimulé"

Présenté par la compagnie le 15 janvier lors d’un comité central d’entreprise extraordinaire, ce nouveau "projet de croissance ambitieux" pour 2017-2020  n’est autre qu’"un plan de décroissance dissimulé par un ingénieux plan de communication", selon un communiqué de l’intersyndicale qui réunit 11 organisations (CGT, UNSA PNC, UNAC, FO, SNPL, SNPNAC, Alter, SUD Aérien, Spaf, CFTC, SNPNC).

"Si les annonces consacrent un abandon du plan B […], le plan diffusé n'en demeure pas moins un projet de diminution de la flotte d'Air France", regrette l’intersyndicale alors que doit se tenir un nouveau CCE les 28 et 29 janvier pour étudier ce nouveau plan. Elle réclame notamment "l'annulation des sorties de flotte annoncées" (soit 5 appareils en 2016) et "l'arrivée des Boeing 787 conformément au calendrier initial".

Une "série d'actions" faute de réaction de la direction

Le gouvernement est appelé à la rescousse afin de revoir "le mille-feuille de taxes et les surcoûts délirants imposés aux compagnies aériennes françaises qui poussent à la délocalisation des emplois".

Au terme de cette longue série de reproche, une menace : "en l’absence de réaction rapide de nos dirigeants, l'intersyndicale sera amenée à proposer aux salariés une série d’actions dans un délai extrêmement court".

Pas de départ contraint pour les salariés au sol jusqu'à mi-2018

En attendant, les syndicats majoritaires chez les personnels au sol se montrent rassurés. La CFDT, la CFE-CGC et l’UNSA ont en effet signé l'accord triennal de gestion prévisionnelle des emplois et des métiers, qui écarte tout départ contraint pour motif économique parmi le personnel au sol jusqu'à l'été 2018.

Pour autant, "cet accord n'est pas un blanc-seing accordé à la Direction d'Air France, et la CFDT a déjà fait part de ses désaccords concernant la GPEC (NDLR : gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences) et le chiffrage des soi-disant sureffectifs", estime le syndicat réformiste dans un communiqué. Air France a en effet prévu de mettre en place un plan de départs volontaires pour les personnels au sol entre 2016 et avril 2017.

Loin d’être pacifié, le dialogue social se poursuit donc dans un climat de tensions que pourrait apaiser la possible annonce par la direction du versement de primes d’intéressement et de participation aux salariés pour l’année 2015.

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