Air Canada étoffe son offre pour contrer la concurrence
Le transporteur augmente ses fréquences sur Montréal et améliore une desserte sur Vancouver concurrencée par Air Transat.
Le trafic vers le Canada, en pleine croissance, aiguise les appétits des compagnies et pousse Air Canada à réagir. Alors qu’Air France s’apprête à lancer une quatrième liaison quotidienne pour le second été, Air Canada a répondu en lançant son second vol quotidien de l’été, à partir du 25 juin : « Devant les bonnes tendances des réservations, nous opérons ce vol à cette date plutôt qu’en juillet, comme ce fut le cas les années précédentes », explique David Gégot, représentant en France d’Air Canada.
UN MARCHÉ PORTEUR ET CONVOITÉ
Le marché est en effet porteur. Selon le Ceto, le nombre de forfaits vendu par les tour-opérateurs français sur le Canada a augmenté de 18,4 % et les réservations estivales réalisées entre février et avril ont progressé de 23 %. La seconde fréquence aura lieu jusqu’au 6 septembre en B676-300. Pour concurrencer Air France, le transporteur canadien a, en outre, choisi de développer le point à point en périphérie et propose depuis le 13 juin une liaison quotidienne Bruxelles-Montréal. Il a également étoffé son offre trois fois par semaine sur Athènes et Barcelone. Vancouver est une autre zone devenue concurrentielle. Actuellement, Air Transat est la seule compagnie à assurer chaque semaine un vol direct entre Paris et la ville de Colombie-Britannique et un autre via Calgary. Air Canada veut combler son retard sur cet axe. La compagnie a donc décidé d’améliorer sa desserte, en permettant à ses clients se dirigeant vers Vancouver après un stop à Montréal, d’être considérés comme des passagers internationaux et d’obtenir ainsi la gratuité des prestations à bord. Pour le moment, ils doivent payer les repas sur ce vol d’une durée de 4 h 30. De plus, conformément à la législation canadienne, ils doivent réenregistrer leurs bagages à Montréal, changer de terminal et repasser en douane. Un désagrément trop coûteux en terme de part de marché et que la compagnie veut donc réduire.