Aeris va encore devoir patienter
Sur les neuf dossiers de reprise rendus publics, trois candidats semblent assez solides pour être retenus. L’audience, qui statuera sur l’avenir d’Aeris, est repoussée au 4 novembre.
Le premier des trois projets solides est celui porté par le fonds de pension américain Wexford, qui s’est éloigné d’Air Littoral pour mieux se rapprocher d’Aéris. Il prévoit la seule reprise de l’activité long courrier charter, avec l’exploitation d’un B767 et le maintien de 100 emplois sur les 300 actuels. Cette offre est assortie d’une garantie financière de 5 millions d’€. Le TO suisse Avione s’intéresse lui aussi à l’activité charter. Affréteur d’Aéris vers la République Dominicaine et les Maldives jusqu’au 20 octobre dernier, le TO souhaiterait créer une compagnie pour assurer lui-même ses vols. Il disposerait d’une mise de fonds de 30 millions d’€, ce qui correspond à l’activité réalisée par Aéris avec Avione depuis le 1er janvier. Le voyagiste reprendrait deux appareils sur sept, et 120 salariés.
Le dernier projet est piloté par des salariés d’Aéris. Chapeautée par Albert Boyé et Hervé Guevenoux, la holding Actu Air a été créée pour l’occasion avec un capital de 150 000 € et une mise de départ de 5 millions d’€. Dans ce cadre, l’activité charter long et moyen courrier serait reprise. Une poursuite des lignes les plus rentables d’Aeris Express est également à l’étude. Si le projet est retenu, il pourrait permettre de sauver 195 emplois.
Le tribunal de commerce de Toulouse statuera sur la validité de ces offres le 4 novembre. De quoi permettre au Conseil Supérieur de l’Aviation Marchande (CSAM) d’examiner la viabilité technique des différents projets.