ADP devra décider de la reconstruction partielle ou totale du terminal 2E
L’enquête administrative sur l’accident du terminal 2E de l’aéroport parisien de Roissy CDG a conclu que la section du bâtiment qui s’est effondrée le 23 mai 2004, faisant 4 morts et 3 blessés, était dès l’origine trop fragile.
Même si elle n’avait pas vocation à déterminer les responsabilités, du seul ressort de l’enquête judiciaire ouverte au tribunal de Bobigny, cette enquête strictement technique pointe des lacunes qui tiennent tant à la conception qu’à la réalisation de l’ouvrage. « La coque était au bord de la mort », a expliqué Jean Berthier, le président de la commission d’enquête. Ce dernier a détaillé les causes qui ont conduit à « la ruine d’une structure dont les réserves initiales de sécurité étaient faibles ».
Le ministre des Transports Gilles de Robien a affirmé dans la soirée qu’il appartenait « à la justice seule et en toute indépendance » de déterminer les « responsabilités » dans cette catastrophe. Il a aussitôt ajouté qu’il faisait « une totale confiance à Aéroports de Paris (ADP, gestionnaire public des aéroports parisiens) et à son actuel président Pierre Graff pour assurer le développement de l’établissement ».
ADP, à la fois maître d’œuvre et maître d’ouvrage, a indiqué qu’il confronterait les conclusions du rapport aux « résultats de ses propres investigations ».
Concernant l’avenir du bâtiment, Jean Berthier est optimiste: « toute structure est sauvable », a-t-il estimé tout en renvoyant à ADP la responsabilité de choisir entre reconstruction totale ou partielle de la jetée. ADP se déterminera dans un délai de deux mois, aux alentours du 15 avril.