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A Nice, un nouveau festival de théâtre autour des tragédies

Pour valoriser son amphithéâtre romain et transcender des passions toujours actuelles, Nice lance son Festival de tragédies cet été.

Sur les affiches, on est loin des palmiers et des bleus que la mer et le ciel offrent en juin sur la Côte d’Azur. Une plage grise, un vase brisé, un ciel menaçant et cette mise en garde : « Tout débute toujours par une histoire d’amour, de traditions, de confiance ou de famille ».

Pour Nice, tout est parti des arènes de Cimiez, amphithéâtre romain datant du premier siècle après J.C., qui a accueilli le festival de jazz de 1974 à 2010 et fait désormais l’objet d’un programme de rénovation. Après une phase de fouilles, des travaux sont prévus pour organiser l’accueil du public, tout en protégeant les pierres d’époque.

« Nous avons voulu créer une rencontre culturelle qui corresponde au cadre » et qui apporte une nouvelle touche à l’offre niçoise, à côté des festivals d’humour, de musiques actuelles, de musique classique ou encore du Nice Jazz Festival, explique le maire de Nice, Christian Estrosi. A la baguette de ce nouveau festival, Murielle Mayette-Holtz, directrice du Théâtre national de Nice (TNN), s’est vite emparée de cet « espace extérieur magistral », avec une idée de base : en plein air, « on peut s’adresser au ciel, et alors la tragédie est le langage le plus naturel ».

« L’actualité est anxiogène, alors on a besoin de magnifier ce qui nous fait peur »

Cette femme de théâtre qui a dirigé la Comédie-Française à Paris ou encore la Villa Médicis à Rome reste marquée par son expérience à Syracuse, en Sicile, où elle avait mis en scène « Les Troyennes » d’Euripide en 2019, en italien, dans le cadre d’un festival de théâtre grec au succès impressionnant. Chaque année, en mai et juin, 5 000 personnes se pressent chaque soir sur les gradins de l’amphithéâtre de Syracuse. Et si celui de Cimiez est moins bien conservé et beaucoup plus petit, l’ambition ne manque pas.     

Après avoir convoqué Marivaux l’été dernier pour un ballon d’essai, Murielle Mayette-Holtz lancera le nouveau festival le 19 juin avec sa mise en scène de « Phèdre » de Jean Racine, grand classique de la tragédie, qu’elle veut « faire vibrer dans le présent ». « L’actualité est anxiogène, alors on a besoin de magnifier ce qui nous fait peur », explique-t-elle. Et la tragédie va au-delà du simple drame, elle « convoque les poètes pour donner une colonne vertébrale à notre anxiété ».

Première pierre d’un vaste projet

Avec « Andromaque », toujours de Racine, mis en scène par Stéphane Braunschweig, et « Hélène après la chute », écrit et mis en scène par Simon Abkarian, les trois semaines de festival feront la part belle aux héroïnes de la mythologie grecque. 

Pour Murielle Mayette-Holtz, ce festival est « la première pierre d’un grand projet artistique » qui pourrait s’emparer d’autres sites imposants des environs de Nice et intégrer la musique, la danse ou des spectacles en langue étrangère pour « faire venir les Italiens et les Grecs ». 

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