Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

737 MAX : la galère continue pour Boeing

Une nouvelle faille potentielle a été découverte, susceptible de repousser de plusieurs semaines la nouvelle certification de l’avion cloué au sol depuis mi-mars.

Le ciel s’est assombri mercredi pour un retour rapide du 737 MAX de Boeing dans les airs après la découverte d’une faille « potentielle » par les Etats-Unis. L’agence fédérale de l’aviation américaine (FAA) « a récemment découvert un risque potentiel que Boeing doit atténuer », intime le régulateur aérien dans un courriel reçu par l’AFP, sans pour autant préciser le problème en question.

La faille a été découverte la semaine dernière par les pilotes de la FAA lors d’essais sur simulateur, qui reproduisent les conditions réelles en vol. Ces derniers ont eu du mal à reprendre rapidement le contrôle de l’avion après avoir activé le système anti-décrochage MCAS, mis en cause dans l’accident de Lion Air en Indonésie en 2018 et celui d’Ethiopian Airlines en mars en Ethiopie. Les deux accidents ont fait 346 morts.

Déjà, 1 milliard de dollars de pertes

L’autorité a demandé à Boeing de réparer cette faille, qui est de nature à retarder l’essai en vol du 737 MAX modifié, vol test nécessaire pour la nouvelle certification de cet avion qui représente plus de 75% du carnet de commandes de Boeing. Ce nouveau problème indique que le vol test ne sera pas effectué avant le 8 juillet. Impossible de savoir si de légères modifications ou des changements en profondeur seront nécessaires : Boeing n’a pas souhaité dévoiler la nature du problème identifié.

L’immobilisation au sol du 737 MAX pourrait donc s’allonger au-delà de l’été, ce qui douche les espoirs de l’avionneur et des compagnies aériennes clientes comme American Airlines, SouthWest et United Airlines, qui espéraient une reprise des vols à la mi-août au plus tard. Des milliers de vols ont d’ores et déjà été annulés, sans parler du carnet de commandes de Boeing, qui ne se remplit plus depuis le début du printemps. Le constructeur, qui a suspendu les livraisons et réduit la production de 52 à 42 appareils par mois, a estimé mi-avril à 1 milliard de dollars le premier coût financier de cette crise.

Une éventuelle autorisation de vol de la FAA ne réglera pas la prise sans précédent que traverse Boeing, puisque les autorités aériennes d’autres pays, comme le Canada ou l’Union Européenne, ont annoncé leur intention de procéder à leur propre inspection de l’appareil corrigé.

A lire aussi :

Les commentaires sont fermés.

Dans la même rubrique