4% sur les ventes web: Air France campe sur ses positions
Air France compte bientôt répondre à la lettre que lui ont adressée sept agences Internet, pour contester le taux de commission de 4% sur les ventes en ligne.
«Nous avons signé un protocole d’accord avec le Snav, qui représente toute la profession dont les agences en ligne, souligne Sabine Dassonville, responsable politique distribution France de la compagnie. Pour Air France, c’est désormais un débat interne à la profession, et au syndicat. »
Les discussions avec le Snav ont duré plusieurs mois, et porté notamment sur la distribution via Internet, indique-t-elle. «Nous avons fait une proposition au syndicat. Mais, au niveau du modèle de rémunération, c’est la contre-proposition du Snav qui a été signée le 27 juin.»
Face à la menace de poursuite en justice que fait planer le collectif des agences Internet, pour politique discriminatoire, la direction de la compagnie aérienne reste sereine: «Le protocole d’accord a été validé par des juristes des deux parties en présence, c’est ce qui fait foi», indique Sabine Dassonville.
Sept agences françaises de voyages sur Internet ont signé une lettre adressée le 8 juillet à Christian Boireau, directeur général d’Air France, pour protester contre la baisse du taux de commission de base de 7% à 4% sur les ventes en ligne. Les co-signataires sont les patrons de Anyway, Ebookers, Expedia, Go Voyages, Karavel-Promovacances, Lastminute.com-Degriftour et Travelprice. Air France représente une partie minoritaire de leurs ventes, mais sa politique commerciale à l’égard des ventes Internet pourrait se répandre comme une traînée de poudre, chez d’autres compagnies aériennes.
Air France estime qu’Internet draine – via ses propres sites et des sites tiers – environ 1% de son chiffre d’affaires. Linda Lainé