3 Fort-de-France

La Martinique se déguste en général côté plages, mais l’île se visite aussi côté forêts, à condition de disposer d’un 4×4. Le nôtre quitte l’unique autoroute située hors de métropole et s’engage sur la route des gués, qui justifie rapidement son nom en coupant à plusieurs reprises la Rivière blanche. Sur le bord du chemin, la forêt tropicale se montre particulièrement généreuse. Tous les dix mètres, Karine, notre guide, nous signale un arbre, une plante, une fleur… Même pas besoin de s’arrêter, il suffit de tendre la main à travers la vitre ouverte pour s’en saisir. Et Karine, qui tient son savoir de sa grand-mère, vendeuse d’herbes et de plantes sur les marchés, nous en explique l’usage. Elle raconte aussi les petites anecdotes de la vie créole, visiblement fière d’en perpétuer le souvenir. L’arrêt à Morne des Roseaux permet de contempler le célèbre volcan de la montagne Pelée. La balade se poursuit à la distillerie Saint James, qui évoque la culture de la canne à sucre pour mieux vendre tout un assortiment de rhums, les blancs, les pailles, plus légèrement teintés, et les vieux rhums, aux belles couleurs ambrées. Le retour au bateau se fait en suivant la côte, avec une vue imprenable sur La Trinité et un passage par Sainte-Marie, où les femmes, affirme Karine, possèdent des dons d’ensorceleuses.