L’édito de Dominique Gobert : Guerre à l’Est, Airbnb loge gratis et c’est bien !
Le monde occidental, face à la folie poutinienne, cherche à appliquer les sanctions les plus sévères envers la Russie. Soit dit en passant, je ne pense pas que le peuple russe soit totalement d’accord avec les décisions de son dictateur…
Mise à l’écart des transactions financières, renforcement des troupes militaires autour de l’Ukraine, l’Europe de l’Ouest et les Etats-Unis tentent de freiner les velléités de conquête de l’homme du Kremlin.
Ça vaut ce que ça vaut. A mon sens, pas trop de quoi inquiéter le personnage. Il a l’habitude de contourner, tel un chef mafieux, les règlements fiscaux !
Certains, malins, ont trouvé judicieux, suivant en cela le Tsar de toutes les Russies, d’interdire aux lubriques utilisateurs l’accès à certains sites pornos ! L’arme fatale en quelque sorte…
Plus sérieusement, alors que des centaines d’hommes, femmes et surtout enfants fuient comme ils le peuvent les chars polluants et dévastateurs des cosaques, s’entassant aux frontières européennes, sans abris, sans nourriture, je voudrais saluer une initiative heureuse.
Comme quoi, quand on parle solidarité, ce n’est parfois pas un vain mot.
C’est Airbnb qui vient d’annoncer mettre à disposition des réfugiés ukrainiens quelque 100000 logements gratuits. A court terme, certes, mais en attendant, c’est toujours ça !
Quand c’est bien, il faut le dire et je salue l’initiative, d’autant que cette offre sera financée entièrement par l’entreprise, associée à des donateurs et certains « loueurs »… bénévoles en quelque sorte. Par ailleurs, selon le patron de Airbnb, Brian Chesky, aurait envoyé une lettre aux dirigeants Polonais, allemands, roumains et hongrois, un appel à « loger » ces réfugies !
On ne le savait pas trop, comme quoi, quand on veut faire du bien on n’est pas obligé de le crier sur les toits, mais Airbnb avait déjà initié une proposition de ce genre envers les réfugiés afghans en août dernier.
Les hébergeurs « classiques » peuvent détester BnB, n’empêche que…
Maintenant, il n’y a plus qu’à faire et sauver cette population qui n’a rien demandé à personne, si ce n’est de pouvoir libre, sereinement et heureusement.
Il se trouve que l’Europe, pour une fois, aura réussi à faire preuve d’unité et de solidarité, ce qui était loin d’être gagné il y a seulement un petit mois.
En même temps, cette même Europe n’a pas trop le choix.
Fermer son espace aérien aux aéroplanes russes, interdire les transactions bancaires, accueillir les milliers de réfugiés, clore les sites de maisons closes (!), c’est bien.
Mais que faire de plus face à la folie d’un nostalgique du nazisme, de l’intolérance et de la démagogie ?
De grâce, n’appuyez surtout pas sur le bouton… rouge.
