Voyage : Google refuse la critique
Jeremy Wertheimer, vice-président du voyage chez Google, était l’un des grands "speakers" de la conférence de PhoCusWright à Hollywood, en Floride.
Sa prestation mercredi 20 novembre a laissé la salle sur sa faim. Esquivant certaines questions, Jeremy Wertheimer, vice-président du voyage chez Google, a omis de reconnaître que Flight Search pouvait décevoir, deux ans après son lancement. L’homme qui a vendu ITA Software pour 700 millions de dollars au géant de la recherche, en 2011, estime que le rythme des évolutions du comparateur aérien est satisfaisant.
S’agissant de la solution Google Hotel Finder, Jeremy Wertheimer ne s’est pas montré plus disert. Interrogé sur les éventuelles pertes collatérales de contrats, avec des groupes comme Kayak ou TripAdvisor, il a sans surprise esquivé.
C’est "le début de la fin de Travelocity"
Barney Harford, directeur général d'Orbitz, s’est montré plus perspicace lors de la conférence PhoCusWright. Le groupe qui possède l'européen eBookers constitue la troisième agence en ligne américaine, loin derrière Expedia et Priceline/Booking. Barney Harford a notamment commenté la concurrence, sans concession : le contrat d'affiliation conclu entre Expedia et Travelocity signifie pour lui "le début de la fin de Travelocity".
Depuis quelques années, Orbitz a réduit sa dépendance aux vols secs, pour vendre davantage d’hôtels. Une orientation stratégique qui guide l’e-tourisme dans son ensemble, notamment pour des questions de marges, a rappelé Dara Khosrowshahi. Le PDG d’Expedia a par ailleurs répondu à des questions concernant la séparation en 2011 d’avec le site d'avis TripAdvisor qui a créé, depuis, son comparateur d’hôtels. Pour lui, ce fut à l’époque une décision salutaire pour les actionnaires. Résultat, les deux géants de l’e-tourisme sont désormais autant partenaires que concurrents.
