Vive polémique repartie à propos du troisième aéroport parisien
Le projet de création d’un troisième aéroport parisien devait être évoqué samedi 11 mai, lors d’une réunion inter-ministérielle
La première décision annoncée par Gilles de Robien, ministre de l’Equipement, des Transports, du Logement, du Tourisme et de la Mer, concernant le réexamen du projet de création d’un troisième aéroport pour la desserte de Paris, a relancé la vieille polémique sur le sujet.
En 1996, le gouvernement Juppé avait décidé de l’implanter en Eure-et-Loire, ce qui avait été remis en cause par le gouvernement Jospin. La décision prise ne faisant d’ailleurs pas l’unanimité entre les ministres.
Complexe en raison de l’incertitude des projections de trafic de transport aérien d’ici 15 à 20 ans, le dossier est de plus envenimé par des préoccupations électorales : les habitants d’Ile-de-France situés sous les couloirs aériens font pression pour limiter le trafic à Roissy et Orly, tandis que ceux des régions étudiées pour ce troisième aéroport se révoltent. Le vote en faveur de l’extrême-droite aurait ainsi progressé en Picardie pour cette raison.
Pour satisfaire les premiers, Jean-Claude Gayssot, précédent ministre des transports, avait décidé de limiter le nombre de passagers à Roissy à 55 millions par an. L’an dernier, la trafic avait atteind 48 millions de passagers. Une étude indépendante, rappalée par l’Afp, montrait que la capacité totale de Roissy et d’Orly pouvaient atteindre 140 millions de passagers en 2020. En attendant, Gilles de Robien propose maintenant de modifier les couloirs aériens en Ile de France, ou de limiter le nombre de mouvement d’avions.
