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Vacances d’été : « Si j’ai un conseil à donner, c’est de ne pas attendre la dernière minute pour réserver »

Quelque 33 millions de Français devraient boucler leurs valises cet été. Une saison qui s’annonce exceptionnelle à plus d’un titre, après deux ans de pandémie et en dépit d’un contexte encore compliqué. 

« On va battre des records de fréquentation », assure à l’AFP Didier Arino. Selon le dirigeant de la société de conseil Protourisme, les « taux de départs sur l’été sont bons, on devrait atteindre 50% de partants, ce qui est un chiffre énorme ». « On pensait que la guerre en Ukraine allait refroidir » le désir des Français de partir en vacances mais après un effet de sidération, « c’est reparti très vite », confirme à l’AFP Alain de Mendoça, président de Promovacances/Fram. « Il y a un appétit pour la France et pour l’étranger », dit-il. En témoigne le chiffre d’affaires du groupe, en hausse de 5 à 10% sur la destination France et de 30 à 40% sur l’étranger par rapport à 2019. 

Quelles sont les destinations qui cartonnent ? L’Italie, l’Espagne et la Grèce restent le peloton de tête des destinations étrangères mais la Tunisie et le Maroc font aussi leur retour. Des agences de voyage demandent déjà qu’on arrête de vendre des séjours en Sicile et Sardaigne, « et ça commence en Grèce et en Espagne où il doit rester 20% de disponibilités », précise Alain de Mendoça. « Si j’ai un conseil à donner, c’est de ne pas attendre la dernière minute pour réserver », dit-il.

1930 euros de budget moyen par foyer

Pour autant la contexte actuel n’est pas sans impact sur les comportements des voyageurs. En France, dans un premier temps, les réservations se sont faites sur les destinations classiques du littoral atlantique et méditerranéen, selon Didier Arino. Puis « il y a eu un arrêt avec le déclenchement de la guerre en Ukraine ».

Ensuite, deux profils de vacanciers se sont dessinés : les vacanciers qui pouvaient se permettre d’augmenter leur budget par rapport à 2019, en voulant « en profiter », et les vacanciers pénalisés par la hausse des prix, notamment de l’essence, et qui ont choisi des « destinations moins chères donc de proximité », note Didier Arino.

Gîtes de France affiche déjà un taux d’occupation de 65% sur juillet et de 68% sur août « avec des semaines à 90-95% », selon la directrice qui souligne qu’une partie des vacanciers ont réservé tôt, pour certains « dès cet automne ».

Si les distances sont réduites, la durée du séjour reste la même (10,5 jours en moyenne) ainsi que le budget (1930 euros/foyer, soit 80 euros de plus qu’en 2019 et sensiblement égal à 2021), selon Didier Arino. Du côté des hébergements choisis, il note « une très forte progression du camping ». Après avoir déjà très bien résisté pendant la pandémie, l’hôtellerie de plein air anticipe effectivement un très bon cru pour cet été, qui devrait même battre des records. Chez Siblu, les campings du sud de la France sont déjà remplis à 90 à 95% et ceux du Nord entre 65 et 70%, avec une nouveauté : une très bonne première semaine de juillet, habituellement moins prisée. Une tendance également observée par la FNHPA.

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