Un plan de la dernière chance pour SAS
La compagnie aérienne scandinave a présenté un plan de restructuration et de cessions d’actifs. Les effectifs devraient tomber, à termes, de 15 000 à 9 000 salariés.
La compagnie aérienne SAS, confrontée à un problème d’endettement et de rentabilité, a présenté un nouveau plan de restructuration. "C'est vraiment notre dernier mot s'il doit y avoir un SAS à l'avenir. On nous a donné cette dernière chance de prendre un nouveau départ", a expliqué le PDG de SAS, Rickard Gustafson, dans un communiqué.
Le plan prévoit un ensemble de cessions (la compagnie régionale norvégienne Wideroe, des installations aéroportuaires ou des activités de services au sol) pour environ 350 millions d’euros. 350 millions d’euros par an devront également être économisés sur les salaires grâce à de nouveaux accords d'entreprise, une "centralisation des fonctions administratives", une "réduction des rémunérations à des niveaux conformes au marché" et l'"externalisation des centres d'appel et des services au sol".
SAS a démarré les discussions avec les syndicats représentatifs et a estimé le nombre de postes à supprimer dans le domaine administratif à 800. "Au total, avec les cessions et externalisations, les effectifs doivent tomber de 15.000 aujourd'hui à 9.000 au terme du plan", rapporte l’AFP.
Des problèmes "fondamentaux" de rentabilité
SAS est confronté à un problème d’endettement, après quatre années de pertes. Sur les neuf premiers mois de l'année, le bénéfice a été de 25 millions de couronnes (3 millions d'euros).
Le Danemark, la Norvège et la Suède, actionnaires à 50% de la compagnie, ont demandé la semaine dernière à l'Union européenne l'autorisation d’accorder des garanties aux banques afin qu'elles prolongent leurs prêts à SAS. Les Etats actionnaires ont soumis cet engagement à la condition que le plan de redressement de SAS "soit mené à bien, de sorte que l'entreprise règle ses problèmes fondamentaux de rentabilité".