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Un ciel écartelé

Entre les compagnies low cost et l’A380, c’est le grand écart. D’un côté des transporteurs qui misent tout sur le prix, au détriment du confort (certains évoquent même l’idée de faire voyager leurs passagers debout !). De l’autre un avion qui va révolutionner le transport, comme le Boeing 747 en son temps. Hasard du calendrier, les deux occupent le devant de l’actualité. Les low cost avec Easyjet tout d’abord. Air France avait jus

Entre les compagnies low cost et l’A380, c’est le grand écart. D’un côté des transporteurs qui misent tout sur le prix, au détriment du confort (certains évoquent même l’idée de faire voyager leurs passagers debout !). De l’autre un avion qui va révolutionner le transport, comme le Boeing 747 en son temps. Hasard du calendrier, les deux occupent le devant de l’actualité.

Les low cost avec Easyjet tout d’abord. Air France avait jusqu’à présent réussi à éviter la déferlante dans l’Hexagone, notre pays étant l’un des rares en Europe (pour ne pas dire le seul !) à ne pas posséder sa compagnie à bas prix nationale. Et la part de marché des transporteurs low cost au départ de France dans le trafic européen demeure inférieure à 30 %, quand elle dépasse allégrement les 50 % ailleurs. Longtemps, Air France a mis en avant la concurrence du TGV pour expliquer cette exception française. La compagnie a sans nul doute aussi mis tout son poids (et son influence) dans la balance pour éviter une invasion, auprès des aéroports (et d’ADP) notamment. Résultat : une insupportable situation de monopole sur certaines lignes, en particulier transversales. Il était temps, alors que le ministre du Tourisme et de la Consommation a fait de la baisse des prix son cheval de bataille, qu’un transporteur à bas coûts défie frontalement la compagnie nationale. Aux agences de saisir cette opportunité.

L’A380 ensuite. L’attente est colossale, comme l’atteste l’envolée des prix des billets sur le site aux enchères EBay pour le vol inaugural de Singapore Airlines le 25 octobre (plus de 100 000 dollars !). Il faudra toutefois attendre encore quelques années pour mesurer l’impact du nouveau géant du ciel. A son lancement, les experts parlaient de bétaillères transportant 800 à 1 000 passagers. Les premières compagnies clientes de l’avion ont fait le choix inverse, privilégiant le confort. Tant mieux pour tous ceux qui mesurent plus d’un mètre soixante-dix, et étaient obligés de voyager jusqu’à présent les genoux dans le nez ! Revers de la médaille : alors qu’on attendait une baisse des prix grâce à l’A380, c’est plutôt une remontée des tarifs qui se profile. Mais qu’en sera-t-il demain, lorsque des compagnies charters s’équiperont ?

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