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TUI France : les salariés manifestent devant la Direccte

Une cinquantaine de salariés ont manifesté devant les locaux de la Direccte, à Nanterre, pour dénoncer son inaction dans le cadre des négociations portant sur le Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) décidé par la direction de TUI France.

« Tout ce que dit la direction de TUI France est pris comme argent comptant » : c’est du moins la sensation qu’ont les membres du Conseil social et économique (CSE) de TUI France, qui représentent les salariés, selon Lazare Razkallah, son secrétaire général. Avec une cinquantaine de salariés, ils ont manifesté leur mécontentement devant les locaux de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte), à Nanterre.

« Nous estimons que la Direccte ne joue pas son rôle d’intermédiaire entre le CSE et la direction de TUI France, et ne pèse pas sur les négociations. Ils n’enquêtent pas sur le dossier et ne prennent pas en considération les salariés qui seront tout simplement virés. Ça ressemble presque à des petits arrangements entre amis, et c’est ce que nous avons voulu dénoncer. Ça a marché, puisque dès notre arrivée, ils ont proposé de nous recevoir. Ce qui n’avait jamais été fait jusqu’à notre mobilisation », précise Lazarre Razkallah.

La direction « ouverte à la discussion »

Désormais en contact avec la Direccte, le CSE de TUI France « ne lâchera pas » selon Lazare Razkallah. La direction de TUI France, elle, explique qu’elle a « a toujours été ouverte à la discussion avec les représentants des salariés. Un planning de très nombreuses réunions (10 réunions se sont déroulées avec le CSE et 6 réunions avec les syndicats) a été prévu pour étudier en détail les organisations cible de toutes les directions, de même que des réunions ont été planifiées avec les délégués syndicaux pour échanger sur les conditions de départ et d’accompagnement des salariés concernés par un départ ».

La direction de TUI France rappelle qu’elle « a accepté des évolutions favorables des conditions de départ et d’accompagnement avec les délégués syndicaux comme par exemple ». Lesquelles ?  L’augmentation du congé de reclassement pour les plus de 50 ans de 8 à 9 mois et celle du budget de formation pour reconversion de 6 000 euros à 10 000 euros », précise-t-elle. Mais aussi « l’indemnité de reclassement rapide porté de 60% à 100% du congé de reclassement restant pour les volontaires au départ de 50% à 80% pour les personnels licenciés et une prime de création d’entreprise augmentée de 15 000 euros à 20 000 euros ».

Une action en Belgique ?

Par contre, en raison d’un « budget très contraint », TUI France ne pourra pas répondre favorablement au CSE, qui demandait d’augmenter l’enveloppe globale prévue pour le PSE de 30 millions d’euros. « Nous continuons le combat », répond Lazare Razkallah. Prochain rendez-vous pour le CSE : son intervention devant la Commission économique du Sénat, le 30 septembre. D’ici là, les représentants des salariés auront aussi reçu les réponses de la direction de TUI France aux recommandations qui lui ont été faites par le CSE. Un compte-rendu « dont le CSE n’attend rien », selon Lazare Razkallah.

Le secrétaire général, par ailleurs élu de la CGT, n’exclut pas non plus de mobiliser ses confrères belges pour intervenir devant le siège de la Western Region de TUI France, à Zanventem, près de Bruxelles. « La pandémie nous empêche de nous déplacer, mais nous sommes déjà en contact avec les syndicats de TUI Belgium pour organiser d’éventuelles actions de solidarité », conclut le syndicaliste.

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