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Plan social TUI France : « Les premiers salariés partiront en décembre »

530 salariés de TUI France ont participé à l’AG organisée mardi 23 juin par les représentants du personnel, pour faire un point sur le plan social.

La majorité des salariés de TUI France ont suivi l’assemblée générale Zoom organisée hier par le Conseil social et économique (CSE) et l’intersyndicale pour s’informer sur la restructuration du voyagiste. « Les premiers départs sont prévus au mois de décembre », a souligné Lazare Razkallah, le secrétaire général du CSE. « Ce point est exact d’un point de vue juridique », nous a confirmé la direction du voyagiste.

« Le plan social concerne tous les salariés », insiste Lazare Razkallah. Sa procédure d’élaboration dure quatre mois, d’après l’élu. Ensuite, il faut compter trois semaines d’attente jusqu’à la validation par la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte). Dans l’immédiat, une réunion extraordinaire du CSE est prévue mercredi pour la présentation du livre 1 (sur les conditions du plan social) et du livre 2 (sur la fermeture des agences).

Les critères d’ordre de licenciement, issus du Code du travail, sont d’ores et déjà connus. Il s’agit de l’ancienneté dans l’entreprise, de l’âge, des charges familiales du salarié... Le CSE devrait être en mesure d’intervenir auprès de la direction afin de préserver « les plus fragiles » comme les personnes de plus de 50 ans. Pour l’heure, il prépare ses arguments pour dénoncer les conditions du plan social, lors de son entretien en visioconférence avec le ministère de l’Économie jeudi. Même si « on ne réussira pas à bloquer le plan », concède le secrétaire général.

Des réouvertures d’agences compliquées

Le plan social « avec phase d’appel à volontariat » menace 2 emplois sur 3. La restructuration comprend la fermeture ou la franchisation des 65 agences de voyages intégrées. Quid des employés en cas de cession ? « Il y aurait un transfert vers le repreneur de l’ensemble des contrats de travail des salariés, avec leur ancienneté », a souligné l’avocat conseil du CSE Me Xavier Van Geit, lors de la visioconférence.

La grande majorité des 904 salariés du voyagiste, numéro un en Europe, sont au chômage partiel de mi-mars à mi-septembre. Certaines agences ont rouvert leurs portes, dans des conditions parfois très difficiles. « Plus de 10 clients attendent devant l’agence, le téléphone sonne non stop, et les boîtes mail débordent… », a expliqué un salarié pendant la visioconférence.

Les équipes ont déjà connu plusieurs plans sociaux (600 postes supprimés en 2012, 330 postes en 2013, plus de 300 postes en 2017). « Avec ce cinquième plan social, près de 1900 salariés auront été licenciés depuis 2012 », estime Lazare Razkallah.

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