TravelHorizon n’est pas à vendre
Le groupe TravelHorizon, dont SkiHorizon reste la locomotive, cultive son indépendance sur fond de croissance.
Nicolas Mendiharat, directeur général de TravelHorizon, veut tordre le cou à la rumeur qui l’accueille à chaque salon où il expose : « Nous ne sommes absolument pas dans une logique de cession, insiste-t-il. Nous sommes approchés, mais nous refusons le principe même d’entrer en pourparlers. » De fait, l’entreprise a d’autres chats à fouetter. SkiHorizon, qui reste sa marque-phare, vient d’ouvrir un cinquième marché d’implantation : le drapeau italien a rejoint, sur son site, ceux de la France, la Belgique, le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Le TO spécialiste des vacances à la neige, qui entame sa haute-saison, commercialise l’essentiel de ses produits en direct, en s’appuyant fortement sur le canal Internet. 22% de ses ventes proviennent d’agences en ligne comme Go Voyages, Ifyouski (groupe lastminute), ebookers… 2 à 3% sont issus de distributeurs traditionnels. Le taux de commission oscille entre 5 et 12%, en fonction des produits, du volume d’affaires réalisé et de la prestation (possibilité de sous-traiter le service à la clientèle à SkiHorizon).
TravelHorizon, maison-mère de SkiHorizon, poursuit pour sa part sa stratégie de diversification. C’est toujours une gageure, malgré le rachat de Totem et de Thalatel au cours des trois dernières années. L’hiver génère 75% de l’activité globale, souligne Nicolas Mendiharat. Du coup, il n’exclut pas une nouvelle opération de croissance externe, susceptible de lui ouvrir une niche de marché, pour mieux lisser la charge de travail sur l’ensemble de l’année. La logique de « multi-spécialistes » reste son fer de lance.
TravelHorizon a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 23M€ en 2004/2005 (clos le 30 avril), en croissance de 40%, pour un résultat net « à l’équilibre ». L’objectif est d’atteindre 28M€ au cours du prochain exercice.
