Transport : la ligne aérienne Brest-Orly en sursis pour 5 mois
Air France a accordé un sursis de cinq mois à la ligne Brest-Orly, dont la fermeture annoncée avait suscité la colère des élus bretons.
Dans un courriel à l’AFP, le groupe annonce « avoir pris la décision de cesser à terme d’assurer la liaison Brest-Paris-Orly, opérée par Transavia », mais précise que « cette suspension n’interviendra toutefois pas au 30 octobre, afin d’encourager des solutions alternatives pour Brest et le Finistère ».
« La suspension des vols Transavia interviendra au plus tard fin mars 2023 », ajoute le groupe. « Cette décision fait suite à des performances économiques insuffisantes, avec un taux de remplissage moyen de 30% en dépit d’actions de promotion », explique-t-il.
Air France se dit toutefois prêt « à proposer son soutien commercial à un opérateur régional qui envisagerait de se positionner sur la liaison Brest-Paris-Orly » et assure que « des discussions ont d’ores et déjà débuté, en coordination avec l’État et les collectivités locales ».
Une décision « choquante » et « inacceptable »
D’ici à fin mars, la compagnie Transavia, filiale à bas coûts, continuera de proposer jusqu’à quatre vols par semaine entre Brest et Paris-Orly, tandis que le groupe Air France renforcera « sa desserte de Paris-Charles de Gaulle », avec « 27 vols hebdomadaires cet hiver ».
Mercredi, de nombreux élus bretons, dont le président de région et celui du département du Finistère, avaient protesté contre la suppression de la ligne, y voyant une décision « choquante » et « inacceptable » au regard de l’accessibilité de la pointe bretonne.
Une dizaine de parlementaires avaient également dit avoir rencontré le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, « pour lui signifier leur incompréhension » et lui demander « d’intervenir auprès d’Air France-KLM pour revoir les délais de cette décision ».
Le porte-parole des écologistes brestois, Glen Dissaux, a au contraire dénoncé le « grand réflexe pavlovien » des « gens qui gueulent parce que l’on vient de leur enlever leurs privilèges ». « Le Paris-Brest, c’est 60 fois plus polluant en avion qu’en train. À un moment, il va falloir prendre cette donnée en compte », a-t-il déclaré au quotidien Le Télégramme.
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