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Thomas Cook aggrave encore ses pertes et sa dette

Le voyagiste britannique Thomas Cook a affiché une perte nette de 744 millions d'euros au premier semestre de son exercice. Dans le même temps, sa dette s'est creusée d’environ 374 millions, pour atteindre plus de 1,54 milliard d’euros.

La situation financière de Thomas Cook n’en finit pas de se dégrader. Lors de la présentation des résultats des six premiers mois de son exercice, hier, le groupe a reconnu avoir traversé un nouveau semestre "difficile", alors que les touristes continuent de déserter les pays arabes comme l'Egypte ou la Tunisie.

Sur la période du 1er octobre 2011 au 31 mars 2012, il a ainsi affiché une perte nette de 594,3 millions de livres (environ 744 millions d'euros), soit trois fois plus que la perte enregistrée un an plus tôt, qui s’élevait à 200,8 millions de livres. La dette s'est creusée dans le même temps de 300 millions de livres, pour atteindre 1,39 milliard de livres (plus de 1,54 milliard d’euros).

Seule bonne nouvelle : le chiffre d'affaires semestriel est en légère hausse, à 3,52 milliards de livres (plus de 4 milliards d’euros), soit une progression de 2,5% par rapport au premier semestre de l’exercice 2011, qui avait cependant été miné par les révolutions arabes. Le groupe juge également comme un signe positif l’amélioration du niveau global des réservations par rapport au début de l'année.

La perte en France se creuse de plus de 21 M€

Détaillant la situation par pays, Thomas Cook a fait état d'un redressement de la situation au Royaume-Uni, son principal marché, ajoutant que son plan de restructuration y était en bonne voie. En six mois, une centaine d'agences ont disparu sur les 200 fermetures programmées, et 500 hôtels insuffisamment prisés de ses clients ont disparu du catalogue. Le groupe a également estimé que les performances restent "solides" en Europe du Nord et en Allemagne.

En revanche, il a souligné le poids dans ses comptes des "marchés sous-performants", au premier rang desquels le Canada, la Russie et la France, estimant qu'il était prioritaire d'y redresser la situation. En France, la perte s'est creusée de 17 millions de livres (plus de 21M€)  sur le semestre, a indiqué le groupe, en rappelant l'impact toujours très fort sur ce marché des troubles dans les pays arabes.

Alors que les spéculations montent sur une éventuelle vente de ses activités dans l'Hexagone, il a dit "travailler sur des plans pour améliorer la performance et continuer à évaluer les options", sans donner davantage de précision.

Une série de cessions pour combler la dette

Plus globalement, Thomas Cook a tenté de rassurer en affirmant disposer des moyens financiers pour survivre et redresser la situation, grâce à des ventes d'actifs et à un accord de refinancement avec ses banques intervenu au début du mois, d'un montant de 1,4 milliard de livres.

Le voyagiste a aussi reçu en début de semaine le soutien quasi-unanime de ses actionnaires pour la cession de onze de ses avions et la vente de cinq hôtels en Espagne, présentées comme essentielles à sa survie à court terme. Il a précisé hier que ces opérations allaient lui rapporter 239 millions de livres. Il vient également de vendre ses activités indiennes pour près de 100 millions de livres, une somme affectée à la réduction de la dette.

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