Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Thalasso N°1 : Notre modèle, c’est marche ou crève

Alors que la plupart des TO réduisent leurs capacités, Thalasso N°1 annonce pour l’été des engagements en hausse de 25% avec, notamment, 100 000 sièges affrétés vers les Canaries. Samia Ben Slimane, directrice des opérations du TO, explique comment ce modèle à risques fonctionne.

L’Echo Touristique : Alors que le secteur avance à vue et joue la prudence, vous ne craignez pas de prendre trop de risques ?

Samia Ben Slimane : L’engagement, la prise de risques, c’est notre légitimité depuis la création de Thalasso N°1. Nous faisons le pari de créer la demande en allant sur des marchés vierges ou encore peu opérés par d’autres et nous verrouillons l’entrée avec des contrats aériens à long terme, du full charter, à 60% avec des compagnies étrangères moins chères que les françaises. L’aérien, c’est le nerf de la guerre. Vers les Canaries, nous sommes ainsi engagés jusqu’en 2015 avec Travel Service et Enter Air.

Cette montée en puissance vers l’archipel, nous l’avions anticipée bien avant la crise tunisienne sinon nous n’aurions jamais pu rebondir. Nous avons fait voyager 75 000 clients en 2012 vers les Canaries. Nous sommes engagés sur 100 000 sièges cet été. TUI France qui se rêve en leader a encore du chemin avant de nous rattraper. Au global, tous axes confondus, notre offre aérienne est en augmentation de 25% en 2013.

L'Echo Touristique : N’y a-t-il pas risque de surcapacité dans un marché en récession ?

Samia Ben Slimane : Notre modèle, c’est marche ou crève. On est constamment sur le pont, le nez sur nos taux de remplissage. On cligne d’un œil, on perd des milliers de clients. On travaille comme dans une salle de marché, week-end y compris. Je suis en temps réel et en permanence l’état des ventes. Les prix peuvent varier 10 fois par jour. On ne vend que du package, aucun vol sec, on se bat jusqu’au dernier, à la sueur de notre front.

On n’est pas un grand groupe qui peut se permettre de perdre de l’argent. Mais ça marche parce que, justement, on est une structure moyenne, en  prise réelle avec le marché et des patrons à fond dans l’opérationnel. A nous ensuite de faire les bons choix et surtout de savoir distribuer.

L'Echo Touristique : Quelle est votre politique de distribution ?

Samia Ben Slimane : Notre modèle ne peut fonctionner que si on distribue via tous les canaux : réseaux classiques, pure players, grande distribution. Ils sont tous aussi importants l’un que l’autre et complémentaires pour travailler toute l’année, en individuels comme en groupe.

On utilise tous les vecteurs de distribution, early booking, ventes flashs, on pilote les ventes en permanence. Notre modèle, ce n’est pas la vente de dernière minute à prix bradés qui est très marginale. A l’exception de Marmara, peu de TO travaillent comme nous.
 

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique