Sur la route des citadelles cathares

De la Méditerranée aux Pyrénées : sur 200 kilomètres, le sentier cathare dévoile des vestiges d’un passé unique dans l’histoire de la chrétienté. Enflammant les esprits ouverts des gens du pays d’Oc dès le haut Moyen Âge, le catharisme a été rayé de la carte de France le plus violemment et le plus rapidement possible : les bastions haut perchés, qu’on croyait imprenables, cédèrent, les uns après les autres, aux assauts des inquisiteurs et les bûchers se multiplièrent au pied des citadelles de Peyrepertuse, Montségur, Quéribus… Plusieurs départements revendiquent l’exclusivité de cette terre de mémoire : l’Aude, bien sûr, qui l’exploite depuis de nombreuses années, mais aussi l’Hérault, l’Ariège ou encore les Pyrénées-Orientales, qui ont plus récemment profité de la manne touristique. Il faut dire qu’outre un intérêt historique, la région présente des paysages d’une beauté exceptionnelle, un riche patrimoine, des sentiers de randonnée, des produits de terroir, des plages, des vignes et le célèbre canal du Midi, qui multiplient les possibilités d’y organiser des vacances de tous les styles. Et même si c’est en bord de mer que se rassemblent la majorité des 15 millions de touristes annuels de la région Languedoc-Roussillon (dont les deux tiers sont Français), le Pays cathare profite d’un label désormais reconnu et bénéficie de l’existence de multiples routes historiques, exploitées par les voyagistes locaux, essentiellement professionnels de la randonnée. Au coeur du triangle Toulouse – Montpellier – Barcelone, les perspectives de développement de produits communs vont aussi bon train dans les comités régionaux du tourisme, qui en ont déjà finalisé certains : sites Internet, circuits balisés, routes des vignobles et un Passeport cathare, qui permet d’entrer à moindre coût sur les sites…