Salaün Holidays sur le point d’acquérir 8 agences de voyages

Pour Salaün Holidays, les exercices se suivent et se ressemblent. « En 2019, nous avons enregistré un chiffre d’affaires de 240 millions d’euros, pour un volume d’affaires avoisinant les 400 millions d’euros », chiffre Michel Salaün, l’emblématique patron de Salaün Holidays. Des performances qui font du voyagiste breton le deuxième groupiste sur le marché français, et le sixième TO français, suite à la faillite de Thomas Cook France.

« 2019 a été riche en événements pour l’industrie du tourisme… », ajoute-t-il, faisant sobrement référence à la faillite « inattendue » du mastodonte Thomas Cook, « un gros distributeur » pour Salaün Holidays. Le dirigeant a su saisir l’opportunité pour élargir son propre réseau de distribution, en rachetant 58 agences de voyages TC, portant ainsi son total d’agences « maisons » à 196 points de vente. « Nous étions obligés de nous intéresser à la reprise de certaines agences. Dans les faits, cela fait plus d’un an que nous nous intéressons à la reprise partielle ou totale du réseau de distribution de Thomas Cook France », concède Michel Salaün.

Un mini-réseau en cours d’acquisition

Désireux de s’implanter dans toute la France, le groupe Salaün est sur le point de mettre la main sur huit nouvelles agences. « Nous allons reprendre un mini-réseau : les contrats sont en cours de finalisation », détaille Michel Salaün. Avec ces différentes acquisitions, le voyagiste breton réaffirme ses ambitions grandissantes à l’échelle nationale. Hormis la région lyonnaise, « où la concurrence (Marietton Développement, NDLR) est très forte », et l’Est de l’hexagone, Salaün Holidays est désormais installé dans la plupart du territoire.

Leader sur certaines destinations (Russie, Ouzbékistan, Roumanie, …), Salaün Holidays tient à mettre en valeur certains de ses plus proches partenaires, et les soutient de différentes façons. Le Sri Lanka, qui a subi de terribles attentats au printemps 2019, fait partie de ces destinations chères au cœur de Michel Salaün. En effet, en soutenant l’association Reconstruire et vivre (R.e.V), fondé par son réceptif maison, Connaissance de Ceylan, le voyagiste basé à Pont-de-Buis-les-Quimerch (Finistère) fait un pas de plus vers un tourisme plus responsable.

Un centre de formation près de Sigiriya (Sri Lanka)

Dans les environs du mythique Rocher du Lion (Sigiriya), Salaün Holidays vient d’inaugurer un centre d’apprentissage informatique et de langue anglaise, dans le village d’Audangawa. La destination, qui a accueilli 88 000 Français en 2019 (contre 106 000 en 2018), pâtit en effet des récents événements qui l’ont frappée. Alors qu’elle incarne un potentiel touristique asiatique inédit ou presque. « A la rentrée, Chandra (le  réceptif de Salaün Holidays, NDLR) est venu en France pour me demander comment nous pourrions participer à la relance de la destination », témoigne Michel Salaün.

Une destination de plus dans laquelle le groupe laisse une trace pérenne, et qui sert tant à soutenir les populations locales qu’à promouvoir la production de Salaün Holidays au Sri Lanka. Avec trois circuits – dont une nouveauté en 15J/12n – le voyagiste parie sur une destination en pleine croissance jusqu’aux attentats de Pâques 2019. « En 2018, nous avions convaincu 595 clients. En 2019, ils n’étaient que 421. En 2020, nous recensons déjà 255 inscrits », précise Michel Salaün.

Avec un objectif de 530 clients en 2020 (hors groupes) sur le Sri Lanka, Salaün Holidays réaffirme sa confiance et son engagement auprès de partenaires historiques. Le Sri Lanka, dont la « situation sécuritaire est maîtrisée » selon Eric Lavertu, l’ambassadeur de France au Sri Lanka et aux Maldives, espère quant à lui que Salaün Holidays, comme d’autres voyagistes français, saura convaincre ses clients de revenir sur la magnifique île Emeraude.

Florian De Paola, au Sri Lanka