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MSC passe une commande de 2 milliards d’euros pour deux paquebots

L’armateur italo-suisse a passé une commande d’un montant de 2 milliards d’euros aux Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire pour deux nouveaux paquebots, livrables en 2025 et 2027 et propulsés au GNL. A travers cet accord, MSC veut aussi mettre le cap vers des croisières plus vertes.

L’annonce a été faite par l’Elysée dimanche soir, à la veille du sommet “Choose France”. L’armateur italo-suisse MSC a en effet effectué une commande ferme auprès des Chantiers de l’Atlantique, à Saint-Nazaire, pour deux nouveaux paquebots, livrables en 2025 et 2027. Montant de la commande : deux milliards d’euros. Les navires, de 6700 passagers chacun, seront propulsés au GNL (gaz naturel liquéfié). Leur construction va générer « 14 millions d’heures de travail, correspondant à 2.400 emplois pendant trois ans et demi », précise l’exécutif. L’accord prévoit également le développement d’une nouvelle classe de paquebots au GNL ainsi que celui d’un nouveau prototype de bateaux propulsés pour partie à la voile, intégrant de fait les « meilleures innovations en matière environnementale ». « Nous nous engageons ensemble à façonner la croisière de demain et à développer des concepts de navires qui vont bien au-delà des normes environnementales existantes », s’est félicité le directeur général des Chantiers de l’Atlantique, Laurent Castaing.

Le croisiériste italo-suisse et le chantier naval de Loire-Atlantique, qui ont déjà produit 15 bateaux en 20 ans de collaboration, mettent ainsi un peu plus le cap vers un cycle durable. Et ce, en choisissant d’étendre le recours à un carburant qui n’émet pas de dioxyde de soufre et réduit jusqu’à 20% les émissions de CO2 et de plus de 95% les particules fines. « Il s’agit d’un élan nouveau, car ces partenariats sont tournés vers les innovations et la transition écologique, pour que l’impact environnemental de la croisière s’améliore et aille au-delà des réglementations actuelles », assure à l’AFP Erminio Eschena, directeur des affaires institutionnelles et des relations industrielles du groupe MSC.

« L’industrie regarde vers les années 2050 »

L’accord devant être formalisé lundi à Matignon inclut également le développement d’une 3e classe de paquebots GNL ainsi qu’un partenariat pour mettre au point des prototypes utilisant de nouveaux modes de propulsion. « Les quatre navires de cette nouvelle classe représenteraient un montant d’investissement global de plus de quatre milliards d’euros et quelque 30 millions d’heures de travail supplémentaires pour le chantier naval, les fournisseurs et coréalisateurs impliqués dans le projet », précise MSC. « L’industrie regarde déjà vers les années 2050 », assure Erminio Eschena. « Nous allons initier quelque chose de totalement révolutionnaire dans le transport de passagers, et faire en sorte que nos délires technologiques d’aujourd’hui deviennent des réalités demain, tout comme le GNL était une folie il y a dix ans ». Dans le cadre de cette nouvelle collaboration avec Saint-Nazaire, « des tests seront menés pour explorer la propulsion à voile, combinée à d’autres technologies comme les piles à combustible », complète-t-il, alors que le secteur de la croisière est accusé de polluer massivement.

Selon l’exécutif, ces commandes et protocoles d’accord s’inscrivent « dans le sillage de 15 bateaux déjà construits par les Chantiers pour MSC au cours des 20 dernières années ». Au total, ce sont « 13 navires MSC » qui sortiront de Saint-Nazaire dans la décennie à venir. A elle seule, la commande passée par MSC représente donc la moitié des 4 milliards d’euros d’investissements étrangers annoncés par l’Elysée dimanche soir.

200 patrons au château de Versailles

La 3e édition du sommet Choose France réunit ce lundi 200 patrons français et étrangers au château de Versailles. Cet événement, organisé à la veille du Forum économique mondial (WEF) de Davos, est destiné à montrer que l’Hexagone attire encore, malgré les mouvements sociaux. Plusieurs organisations syndicales ont déjà annoncé qu’elles profiteraient de l’événement pour manifester sur place, au 47e jour de grève contre la réforme des retraites, afin de demander le retrait du projet.

Comme en 2018, la France demeure la deuxième destination pour les investisseurs étrangers en Europe derrière l’Allemagne et devant le Royaume-Uni. Entre 2017 et 2019, son attractivité a progressé du 22e au 15e rang du classement publié par le WEF, « soit la meilleure progression du top 20 », selon l’Elysée. Selon Matignon, les investissements directs étrangers dans les entreprises françaises ont crû de plus de 5 milliards d’euros en 2018 (soit une hausse de 20%) « et l’année 2019 promet de battre de nouveaux records ».

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