S. Pichler : son plan de sauvetage d’Air Berlin
Sortir Air Berlin de sa situation déficitaire chronique, dès 2015. Telle est la feuille de route ambitieuse du nouveau patron de la deuxième compagnie aérienne allemande, exposée lors d'une conférence de presse en prélude au salon ITB à Berlin.
"Je prends l'entière responsabilité de rétablir des comptes bénéficiaires en 2016", a promis Stefan Pichler, président du directoire.
Air Berlin, qui a transporté 31,7 millions de passagers en 2014, a subi 300 millions d'euros de pertes en 2013, soit un dixième de son chiffre d'affaires. Le niveau du déficit pour 2014, publié fin mars, dépendra du niveau des aides financières injectées par Etihad, son actionnaire à 29,2 %, selon les médias économiques allemands.
Un nouveau management, un réseau restructuré
Ancien directeur des ventes de Lufthansa, qui a passé ces dix dernières années par les états-majors de Virgin Blue, de Jazeera au Koweit ou de la plus exotique Fiji Airways, Stefan Pichler propose un plan de redressement en trois phases. Une nouvelle équipe de management sera installée au cours des six prochains mois. Le directeur financier est déjà parti. La segmentation du marché et les capacités seront adaptées à la rentabilité de chaque destination d'ici mars 2016. Autrement dit, des lignes seront fermées ou repositionnées. En avril 2016, la rentabilité sera rétablie. La question de l'ajustement des effectifs (9000 salariés) et de la flotte (148 avions) n'a pas été tranchée.
Contrer Lufthansa et la DB
"Il est incroyable d'afficher des pertes quand on a 83,2 % de taux d’occupation", explique Stefan Pichler, qui entend renforcer ses parts de marché sur ses hubs principaux, Düsseldorf et Berlin. Des vols intérieurs à 44 euros seront proposés pour contrer Lufthansa et la Deutsche Bahn, agressifs depuis un an sur le segment low cost. "Nous ne pourrons pas attendre le nouvel aéroport de Berlin jusqu'en 2017", a aussi prévenu Stefan Pichler.
