Royal et Sarkozy parlent de tourisme

 
Alors que les deux candidats retenus pour le second tour de l’élection présidentielle (le 6 mai) sont connus, l’APS s’est félicité dans un communiqué diffusé hier d’avoir obtenu des réponses de Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal aux questions qui leur ont été posées par courrier concernant leur programme touristique. Notre récente action de lobbying auprès des élus et les parutions dans la presse économique et institutionnelle ont eu un écho favorable. Beaucoup de politiques de tous bords ont pris la peine de nous répondre. Nous suivrons donc cette action dès les résultats des élections législatives connus. Nous avions également saisi par courrier les candidats au 1er tour de l’élection présidentielle. Parmi les réponses reçues, il y a celles des deux candidats retenus pour le second tour se félicite l’APS.
Il y a quelques jours, c’est l’Association française des techniciens et scientifiques du tourisme (Afest) qui s’était félicitée d’avoir pu réaliser une synthèse des programmes de plusieurs candidats (dont les deux retenus pour le second tour), à l’issue de dîners débats. Un résultat qui avait permis à l’Afest de déclarer que les principaux partis politiques de notre pays prennent de plus en plus en compte l’importance stratégique du tourisme. Etonnant dans ces conditions que le Snav regrette de n’avoir reçu qu’une seule réponse à ses requêtes (de  l’UMP).  
La synthèse des programmes touristiques des deux candidats au second tour, effectuée par l’Afest, a été reprise dans les colonnes de l’Echo touristique du 13 avril dernier. Pour mémoire, rappelons qu’il existe un certain consensus sur l’état des lieux et le diagnostic, sévère de part et d’autre: perte d’attractivité et de compétitivité de la France, faiblesse structurelle des investissements, insuffisance des moyens consacrés à la promotion, manque de reconnaissance de l’importance économique et sociale du tourisme, formations inadaptées… Côté solutions, le PS comme l’UMP évoquent le droit aux vacances pour tous, la nécessité de travailler sur un tourisme durable, de rechercher de nouveaux moyens de financement et de soutenir la consommation touristique des populations fragilisées.
En revanche, il existe des divergences au niveau des moyens à mettre en oeuvre. Alors que le PS prône la création d’un grand ministère du tourisme et des loisirs, la position de l’UMP semble plus confuse, à tel point que Jean Michel Couve, le président de la commission tourisme du parti de Nicolas Sarkozy, s’est senti obligé de faire une conférence de presse la semaine dernière pour faire une mise au point. Dans son courrier adressé au Snav et daté du 19 avril, Nicolas Sarkozy écrit: Je ne crois pas indispensable la mise en place d’un ministère du tourisme à part entière. De même, je ne pense pas que de le déléguer sous l’autorité d’un seul autre ministère soit un bon service à rendre à l’industrie touristique. A ce titre, il me semble que la proposition faite par notre commission du tourisme de remplacer le ministère du tourisme par une délégation interministérielle à l’organisation et à la compétitivité du tourisme, placée sous l’autorité d’une haute personnalité à rang de ministre, lui même délégué auprès du Premier Ministre, serait une solution pertinente.  
Vous pouvez retrouver l’essentiel des programmes de Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal dans les archives de notre site www.lechotouristique.com, dans le journal daté du 13 avril, mais aussi sur les sites www.aps.travel, www.snav.org et www.afest.org.