Rhodes, une île grecque différente

Nous avons décollé le 22 octobre, à bord d’un vol XL Airways, pour cet éductour organisé par Héliades, qui appartient au même groupe que la compagnie aérienne. Mais pas de chance ! Au lieu d’atterrir à Rhodes comme prévu, l’avion s’est d’abord posé à Héraklion, en Crète, suite aux mauvaises conditions climatiques. Notre programme a donc été écourté sur l’île de Rhodes, puisque nous y sommes restés à peine deux jours.

Ce court séjour m’a toutefois permis d’avoir une impression globale de l’île. Très vite, deux facettes se sont dessinées : un côté authentique, historique et préservé (avec des villages charmants et le centre-ville médiéval de la ville de Rhodes), et un autre plus bétonné, délaissé et peu respectueux de l’environnement.

L’île donne parfois l’impression d’avoir construit des grosses infrastructures hôtelières tout au long de la côte de manière anarchique, sans tenir compte du paysage, ni du développement durable. Ces buildings- hôtels 4 et 5b de 400 chambres en moyenne sont laids vu de l’extérieur. Ils offrent pourtant un bon standing et sont très élégants à l’intérieur (comme l’hôtel de luxe Rodian Amathus, à Rhodes). C’est vraiment dommage, car, en plus, ils bordent une mer magnifique et gâchent les photos !

Du coup, je pense que Rhodes a un souci d’offre, mal adaptée à la clientèle française plus attirée par les hébergements de charme. Ils y en a certes quelques-uns, mais leurs prix sont élevés ! Et même si les vols à destination de l’île ne sont pas très chers (il faut compter 400 EA/R), cela implique un budget conséquent ! J’ai cependant noté que les hôtels étaient propres et que la nourriture, influencée par la Turquie voisine, était excellente.

Heureusement, Rhodes c’est aussi des villages typiquement grecs et charmants, tout blanc, avec des rues étroites, des dômes d’églises colorés (en bleu ou en rouge), le tout au bord d’une mer turquoise. La nature, avec le vert des oliviers, renforce ce cliché bucolique ! Nous avons par exemple visité Lindos, un village construit à flanc de colline et dominé par les vestiges d’une acropole. Ses criques sont ravissantes, les ruelles ne subissent pas de nuisances sonores. Rien ici ne ressemble à une station balnéaire, même si l’endroit est très touristique !

Vadrouiller à sa guise en scooter

J’ai également apprécié la balade dans le joli quartier médiéval fortifié de la ville de Rhodes, avec ses rues, pavées de galets, ses bâtiments témoins du passage des chevaliers qui partaient pour les croisades, et ses remparts. Et partout les habitants étaient accueillants. Il faut dire que nous étions en fin de saison…

Au final, je pense que Rhodes n’est pas à proposer à priori aux familles, ni aux plus jeunes (l’île est chère). La clientèle âgée risque aussi d’être mal à l’aise, à cause des nombreuses balades à faire. Je la vendrais davantage à des couples ayant un budget conséquent.

Ceux qui aiment l’histoire et les vestiges se plairont sur cette île de plus de 2000 ans d’histoire et apprécieront ses coins isolés et tranquilles en bord de mer, pour peu qu’ils sortent des sentiers battus. L’idéal est sans doute d’être hébergé dans un hôtel de charme (en séjour individuel) pendant une semaine, et de louer une voiture ou un scooter pour vadrouiller à sa guise sur toute l’île. Enfin, pour avoir un temps clément, mieux vaut partir entre mai et septembre.

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