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Régularisation des étrangers : l’hôtellerie-restauration monte au créneau

Face au durcissement des règles de régularisation des travailleurs immigrés, l’Umih veut rencontrer le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.

Déjà confronté à une pénurie de main-d’œuvre, le secteur de l’hôtellerie-restauration tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Après que Bruno Retailleau a demandé dans une circulaire aux préfets de durcir les règles de régularisation des immigrés, l’Umih souhaite un rendez-vous avec le ministre de l’Intérieur pour porter « la réalité de la situation de l’emploi » dans l’hôtellerie-restauration.

Même « s’il n’est pas du rôle d’une organisation professionnelle de s’immiscer dans la politique migratoire de la France », le syndicat demande « une reconnaissance au niveau national de [ces] métiers dans la liste des métiers en tension, sur le modèle de ce qui est proposé dans le secteur agricole ». Dans un communiqué, il souhaite aussi « que la nouvelle circulaire ne durcisse pas les conditions de régularisation et d’accès à l’emploi pour les ressortissants étrangers déjà présents sur notre sol et désireux de travailler dans (ses) métiers ».

« 25-30% » de travailleurs étrangers en Île-de-France

« Ce sont des gens qui sont intégrés dans la vie économique de l’entreprise, dans la vie sociale de leur lieu d’habitation, qui cotisent » explique Frank Delvau, président de l’Umih Paris/Île-de-France, qui était invité ce lundi matin chez notre confrère RMC / BFM. Le dirigeant évalue à « 25-30% » le nombre de travailleurs étrangers dans le secteur en région Île-de-France.

Par voie de communiqué, le Groupement des Hôtelleries et Restaurations de France (GHR) indique de son côté que « l’emploi est assurément le meilleur outil de l’intégration en France exigée par le ministre de l’Intérieur ». « S’il est compréhensible que la régularisation d’un étranger doive rester l’exception, il est important que la procédure de régularisation d’un étranger qui justifie d’un emploi salarié reste possible » argumente sa présidente Catherine Quérard.

Pour les employeurs, l’enjeu est crucial. Le ministère de l’Intérieur a recentré les régularisations par le travail sur les seuls métiers en tension. Une liste actualisée est attendue fin février, mais l’inquiétude monte. Jusqu’ici, une certaine souplesse permettait aux préfets de régulariser des travailleurs en situation complexe. Le débat est loin d’être clos.

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