Qatar Airways accusée de bafouer les droits des salariés
La Fédération Internationale du Transport (FIT) a porté plainte contre Qatar Airways devant l'Organisation Internationale du Travail (OIT), une agence de l'ONU.
La fédération demande à l'Organisation Internationale du Travail (OIT) de condamner la compagnie aérienne publique qatarie qui, selon elle, viole les règles internationales et nationales concernant les droits des salariés.
Selon la FIT, le personnel est notamment contraint de vivre dans des résidences fermées et surveillées et respecter des couvre-feux. Ils seraient interdits de mariage pendant les cinq premières années de leurs contrats. De même, une grossesse peut être un motif de licenciement. Les contrôles médicaux, notamment les dépistages du SIDA, seraient trop fréquents.
Le Qatar, souvent pointé du doigt
Le riche émirat gazier est souvent critiqué pour son comportement à l'égard des ouvriers du bâtiment, notamment à l'occasion de l'organisation de la Coupe de monde du football en 2022 dans le pays. En avril, l'OIT avait exhorté le Qatar à supprimer un certain nombre de restrictions touchant la création de syndicats, les grèves et les discriminations.
L'OIT ne peut pas contraindre des pays à se conformer aux lois, mais ses critiques ont une portée morale internationale. Selon Gabriel Mocho Rodriguez de la FIT, "il y a un petit nombre de travailleurs dans le secteur aérien, environ 20.000. Ils ont peut-être de meilleurs salaires [que les ouvriers moyens], des beaux uniformes mais cela ne veut pas dire qu'ils ne souffrent pas".
Environ 90% des employés de Qatar Airways sont étrangers. Si l'un d'entre eux décide de quitter la compagnie avant deux ans, il doit payer la compagnie pour pouvoir obtenir un visa de sortie du Qatar, a encore affirmé M. Rodriguez.