Promovacances sur les rangs pour entrer au capital de Fram
Une transaction financière entre les deux groupes pourrait être finalisée dans les tous prochains jours, selon le Journal du Dimanche.
Karavel-Promovacances serait toujours intéressé par Fram, sa filiale Plein Vent et le réseau d’agences qui comptabilise près de 400 000 clients, explique le Journal du Dimanche (JDD), dans un article publié le 30 août. La transaction pourrait être bouclée "ce mois-ci", ajoute-t-il.
Discret, le groupe Fram, qui a connu de grandes difficultés financières ces dernières années, se dit simplement prêt "à ouvrir son capital à un investisseur à long terme", poursuit le quotidien. "Oui, le processus est d'actualité et en cours. Cela fait partie de la feuille de route officielle de Marie-Laurence Vieuille-Féral depuis son arrivée à la présidence du Directoire en avril 2014", rappelle un porte-parole du groupe. "On y travaille donc activement, et il y a des marques d'intérêt mais nous n'avons aucun commentaire sur le calendrier ni une potentielle offre".
"Il faudrait 30 millions d’euros pour remettre Fram sur les rails. A condition de fermer certaines agences", calcule pour sa part un spécialiste du secteur, cité par le JDD.
A Bercy, le Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri), compétent pour les entreprises de plus de 400 salariés, suivrait de près le dossier, et il a déjà reçu la direction de l'entreprise toulousaine en ce sens.
Un intérêt de longue date
Karavel-Promovacances, qui ne serait toutefois pas l'unique prétendant en vue d'une prise de contrôle, ne fait pas de commentaire. Mais ce spécialiste de la vente en ligne de séjours, détenu à 75% par le fonds LBO France, lorgne sur le dossier depuis longtemps.
Lors du congrès 2013 du réseau Selectour Afat au Maroc, son directeur général Alain de Mendonça, l'avait reconnu. "C'est un dossier compliqué, déjà parce que les actionnaires de Fram sont prêts à se mettre autour de la table, mais ne sont pas encore clairs sur ce qu'ils attendent, avait-il alors expliqué à L’Echo touristique. De plus, si le tour-operating nous intéresse clairement, il y a d'autres actifs chez Fram, comme les hôtels en propre par exemple, qui sortent de notre champ de compétence traditionnel".
Le groupe a déjà absorbé plusieurs sociétés en difficulté, dont Ecotour récemment. Le TO toulousain pourrait l'intéresser à différents chapitres : pour ses compétences en tant que producteur, sa marque vieillissante mais toujours populaire, son fichier clients, et certaines de ses agences. Rappelons qu'Alain de Mendonça souhaite développer son réseau, afin d'atteindre à terme environ 75 agences en propre, avec un système éventuel de franchise en complément pour renforcer, toujours et encore, la proximité clients.
"Fram a un beau site, qui ne vend pas, rappelle une source proche du dossier. Ses avions ne sont pas bien remplis, notamment parce qu'il ne sait pas écouler des invendus en ligne". Un modèle plus hybride, dans la veine de Marmara ou de Look Voyages, ferait sans doute du sens.
