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Pauvres agences

« Dure semaine pour les agences de voyages ! Il y eut d’abord les deux « boulettes » de nos politiques, celle de la ministre de l’Economie Christine Lagarde, estimant qu’il n’y avait aucune raison pour que « seules les agences puissent vendre des voyages » (et tant pis pour la sacro-sainte protection du consommateur !), puis celle de Luc Chatel, secrétaire d’Etat au Tourisme, qui a tout simplement « oublié » les agences et TO lors de ses voeux,

Dure semaine pour les agences de voyages ! Il y eut d’abord les deux boulettes de nos politiques, celle de la ministre de l’Economie Christine Lagarde, estimant qu’il n’y avait aucune raison pour que seules les agences puissent vendre des voyages (et tant pis pour la sacro-sainte protection du consommateur !), puis celle de Luc Chatel, secrétaire d’Etat au Tourisme, qui a tout simplement oublié les agences et TO lors de ses voeux, une première en quinze ans. C’est aussi ça le changement ! Dur retour à la réalité pour les dirigeants d’une profession qui ont soutenu en grande majorité Nicolas Sarkozy en mai dernier.

C’est ensuite Ryanair qui, avec son tact habituel, est venu salir une fois de plus les agences de voyages. Après avoir prédit à plusieurs reprises leur disparition, la compagnie low cost a cette fois-ci conseillé aux passagers d’éviter les distributeurs en ligne qui la revendent de façon illégale, et les arnaquent en leur imposant des surcharges à prix exorbitants. A la clé, un comparatif de prix pour le moins douteux entre son site Internet de vente directe, et celui d’Opodo. Habituée à organiser des conférences de presse pour tout et n’importe quoi (et notamment pour promouvoir ses opérations commerciales), Ryanair commence toutefois à s’épuiser. En s’attaquant cette fois aux agences en ligne, chacun a compris qu’elle tentait en réalité d’éviter que le consommateur puisse comparer ses tarifs avec ceux des autres transporteurs. Car entre ses prix cassés mais indisponibles et les surcharges cachées (assurances, enregistrement, bagages…), pas sûr qu’elle soit toujours la moins chère…

Ces méthodes discutables, pour ne pas dire malhonnêtes, ont longtemps permis à Ryanair d’obtenir une large couverture médiatique à moindre frais. Mais elles trompent de moins en moins des journalistes désormais aguerris, et excédés. A moins qu’elles ne servent à masquer d’autres informations plus essentielles, comme une diminution probable de ses performances en 2008/2009. Bref, un rideau de fumée en quelque sorte, un peu à la manière d’un certain couple qui s’est marié le week-end dernier. A trop en faire, Ryanair s’expose (elle aussi) à un douloureux retour de bâton…

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