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Paris-Marseille : l’arrivée de Trenitalia face à la SNCF fait-elle baisser les prix ?

Trenitalia a officiellement lancé, dimanche 15 mai, sa nouvelle ligne entre Paris et Marseille. Avec moins de fréquences, mais avec des prix pour l’instant en moyenne plus bas que la SNCF.

Principal concurrent de SNCF Voyageurs depuis la libéralisation des lignes à grande vitesse en France fin 2020, Trenitalia a débuté dimanche 15 juin une nouvelle liaison entre Paris et Marseille, poursuivant son implantation dans l’Hexagone où ses ambitions sont grandes.

La compagnie italienne propose désormais quatre allers-retours quotidiens entre la capitale et Marseille, avec des arrêts à Lyon-Saint-Exupéry, Avignon-TGV et Aix-en-Provence-TGV. L’objectif est de remplir les trains à 50%-60% entre Paris et Marseille, soit un million de voyageurs la première année.

Trenitalia moins chère 

Les billets pour le Paris-Marseille ont été mis en vente à partir de 27 euros, légèrement au-dessus du prix d’appel proposé par SNCF Voyageurs en TGV Inoui (25 euros).
Les prix divergent cependant : un Paris-Marseille le vendredi 25 juillet coûte minimum 61,90 euros (la plupart des billets dépassant les 100 euros) sur un TGV Ouigo, contre 49 euros chez Trenitalia (et aucun train à plus de 100 euros).
D’après les applications des deux transporteurs, consultées lundi 16 juin, pour un aller-simple le 16 septembre prochain entre Paris et Marseille en seconde classe, les TGV Inoui sont réservables entre 33 et près de 70 euros. Les Ouigo peuvent descendre jusqu’à 19 euros, avec un départ depuis Marne-la-Vallée. Côté Trenitalia, les quatre trains disponibles dans la journée affichent tous le même tarif : 27 euros.  

Un écart moyen du prix que confirme la plateforme française Kombo : le 25 juin, par exemple, un billet Trenitalia est à 40 euros contre 64 euros pour un Ouigo, le train low-cost de la SNCF. « Kombo constate un écart de prix de 33% entre le prix des billets SNCF et Trenitalia sur l’axe Paris-Marseille », assure le comparateur de voyages dans un communiqué de presse en date du 16 mai.

Renforcer le sud de la France 

« Pour notre positionnement stratégique, l’axe sud de la France est très important », avait expliqué le PDG de Trenitalia France, Marco Caposciutti, lors d’une conférence de presse début juin. « L’accroissement de l’offre ferroviaire sur l’axe stratégique Paris-Marseille est une avancée décisive en faveur de la mobilité responsable que permet le train », a déclaré Marco Caposciutti lors de son discours d’inauguration, vendredi 13 juin. 
Après le lancement fin 2021 de la liaison entre Paris, Lyon, Turin et Milan, c’est le deuxième service hexagonal lancé par la compagnie italienne. « Dans notre stratégie, il y a la connexion entre Paris et le sud de la France, entre Paris et l’Italie avec Paris-Lyon-Milan et, dans le futur aussi, la liaison Milan-Gênes-Nice-Marseille pour la clôture du triangle Paris-Milan-Marseille », avait expliqué M. Caposciutti début juin.
En plus de cette ouverture, Trenitalia a ajouté, également le 15 juin, un sixième aller-retour quotidien entre Paris et Lyon. Les trains Frecciarossa, reconnaissables à leur livrée rouge, assurent enfin un service deux fois par jour entre Paris et Milan.

Ouverture à la concurrence 

Trenitalia, comme tous les nouveaux exploitants lançant un service en France, bénéficie pour les trois premières années de ristournes sur les péages ferroviaires de la part du gestionnaire SNCF Réseau.
La concurrence ferroviaire « peut être un moyen d’avoir plus d’offres dans un marché ferroviaire qui, aujourd’hui, est en croissance », a fait valoir Matthieu Chabanel, PDG de SNCF Réseau, lors de l’inauguration à Marseille, où il a évoqué un lancement qui « illustre l’envie de trains qu’on connaît dans notre pays ».

Concurrence accrue

A part Trenitalia, l’espagnole Renfe est l’autre grande compagnie européenne a avoir tenté de conquérir le marché français grâce à deux lignes ouvertes en 2023 : Madrid-Marseille et Barcelone-Lyon.
La compagnie espagnole a cependant dû se résoudre à mettre en pause ses projets de développement en France en raison de problèmes d’homologation de ses trains. Elle a notamment reporté le lancement du Barcelone-Toulouse, qui devait avoir lieu au deuxième trimestre 2025. La desserte de Paris, un temps envisagée, n’est plus au programme non plus.
Une myriade d’autres acteurs privés ont l’intention de se lancer d’ici à la fin des années 2020 comme Proxima, Kevin Speed ou Le Train, dont les projets sont plus ou moins avancés. Trenitalia a également fait part de son souhait de se lancer d’ici à 2029 sur un axe très fréquenté, le Paris-Londres, tout comme le britannique Virgin.

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