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Virgin Group en quête d’investisseurs pour concurrencer l’Eurostar

Virgin Group s’attaque au ferroviaire et espère concurrencer l’Eurostar sur les lignes entre Paris, Bruxelles et Londres.

Bientôt, l’Eurostar n’aura peut-être plus le bénéfice de l’exclusivité. Le groupe industriel Virgin Group Ltd., fondé par l’investisseur Richard Branson, a annoncé ce dimanche qu’il souhaitait lever 700 millions de livres (835 millions d’euros) pour financer un projet ambitieux. Virgin et son fondateur souhaitent devenir les premiers rivaux directs de l’Eurostar, en lançant des services ferroviaires transmanche.

Le groupe opérait déjà des liaisons ferroviaires internes, entre la gare d’Euston, à Londres, et l’ouest des Midlands, le Nord-Ouest de l’Angleterre et le nord du Pays de Galles et de l’Ecosse. Leurs trains avaient néanmoins cessé de circuler en 2019, lorsque le groupe avait perdu un appel d’offres sur les lignes. L’ambition de Branson pourrait alors voir à nouveau le jour, à l’international cette fois-ci : le milliardaire entend lancer des lignes reliant Londres à Paris et Bruxelles, puis à Amsterdam dans un second temps.

Pour ce faire, Virgin envisage de lever 300 millions de livres en actions, et 400 millions de livres en dettes, selon le Financial Times. Le projet, prévu pour 2029, vise à concurrencer le réseau Eurostar, qui assure les liaisons depuis 30 ans. Pour l’instant, le groupe ne s’est pas « engagé » à lancer ce service ferroviaire, mais recherche plutôt des investissements venant de partenaires qui « partageraient leurs idées ».

Contexte favorable

« La route transmanche est mûre pour le changement et bénéficierait de la concurrence », a déclaré le groupe dans un communiqué. Le contexte est en effet favorable aux ambitions de Branson : la ligne à grande vitesse entre Londres et le continent a « une réserve de 50% », selon Robert Sinclair, le PDG de London St Pancras High Speed. Le groupe, qui détient la gare internationale de Londres, souhaite ainsi doubler les capacités d’accueil des passagers.

De son côté Getlink, le propriétaire du tunnel sous la manche, en a récemment simplifié les règles de sécurité et promis 50 millions d’euros de subventions aux entreprises prêtes à ouvrir des services ferroviaires transmanches.

Mais Virgin n’est pas le seul groupe à avoir senti l’opportunité. La société espagnole Evolyn a également pour objectif de lancer un service ferroviaire transmanche entre 2026 et 2030. En 2023, le groupe avait annoncé avoir trouvé un accord avec Alstom, et prévoyait d’acquérir au moins 12 trains à grande vitesse dans un tel sens.

Face à ce développement de la concurrence, Eurostar a répondu au Financial Times qu’il se félicitait du développement des services ferroviaires en Europe. « La concurrence dans le secteur des trains à grande vitesse est un autre exemple de la demande croissante de transport ferroviaire en Europe », a précisé le groupe.

Seule ombre au tableau : l’accès au dépôt de Leyton, dans l’est de Londres, dont Eurostar tente de garder l’exclusivité. Virgin et Evolyn ont demandé à l’ORR (Office of Rails and Roads – le bureau des rails et des routes) d’intervenir, qui a commissionné une enquête indépendante sur les capacités du dépôt, selon le Guardian.

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